Mondial
La Présidente Susan Hopgood a pris la tête d’une délégation de l’Internationale de l’Education (IE) à la 60e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. La réunion, qui s’est déroulée à New York du 14 au 24 mars, était consacrée à l’autonomisation des femmes dans le contexte du développement durable. La délégation comptait au total 150 dirigeantes syndicales issues de 34 pays. Susan Hopgood a participé à un débat d’expert(e)s de haut niveau pour discuter de la question du genre, de l’éducation et du financement. Dianne Woloschuk, membre du Bureau exécutif et Présidente du Comité de la promotion des femmes de l’IE, a participé à un débat portant sur les partenariats destinés à mettre en œuvre le Programme 2030 en tenant compte de la dimension du genre.
La réponse de l’IE à la privatisation et à la commercialisation de l’éducation était le thème central d’une conférence des affiliés de l’IE dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, convoquée à Rome, en Italie, les 4 et 5 avril. Quelque 200 personnes en provenance de 28 pays ont participé à l’événement. L’incidence croissante du Mouvement mondial pour la réforme de l’éducation, les accords commerciaux internationaux et l’ampleur alarmante de l’évasion fiscale figuraient parmi les nombreuses thématiques abordées. La conférence s’est également penchée sur le rôle des entreprises internationales d’édu-business et sur les projets mis en place par un groupe d’affiliés de l’IE pour tenir l’une d’entre elles - Pearson - responsable de l’impact des tests aux enjeux capitaux qu’elle met sur le marché et du soutien qu’elle apporte à la privatisation et à la commercialisation de l’éducation. Un volet essentiel de la stratégie des affiliés consistait à mobiliser leurs membres en vue de soutenir une résolution et une action des parties prenantes à l’occasion de la tenue de la réunion générale annuelle de Pearson le 29 avril à Londres. Le rapport de l’IE en réponse à la stratégie de Pearson et la correspondance connexe adressée au CEO du Groupe, John Fallon, peuvent être consultés ici. Les présentations de la conférence peuvent être téléchargées ici.
« Politiques de privatisation au sein de l’éducation: nouvelle gouvernance, nouveaux réseaux politiques et nouveaux courtiers du savoir » était le thème d’un symposium organisé par l’Université de New York du 12 au 14 avril. L’événement a accueilli les principaux/ales universitaires à la tête d’une recherche exhaustive sur le rôle des entreprises multinationales, les initiatives en matière de privatisation et les politiques ayant une incidence sur l’enseignement public aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Une série de débats et de groupes de travail ont examiné des recherches innovantes, en s’intéressant notamment à l’incidence des entreprises et des fondations philanthropiques qui financent et soutiennent la privatisation de l’éducation à travers le monde. L’IE était représentée par Angelo Gavrielatos.
Une nouvelle étude de l’IE intitulée « Le double langage de la Banque mondiale à propos des enseignant(e)s – Analyse de dix années de prêts et de conseils » a été lancée à Washington le 14 avril,à l’occasion du Forum de politique générale de la société civile, organisé en amont des réunions de printemps de la Banque mondiale. L’étude présente une analyse détaillée des difficultés rencontrées par la Banque mondiale pour parvenir à un équilibre entre cohérence institutionnelle et pertinence des recommandations et programmes politiques adressés aux enseignant(e)s au cours de cette dernière décennie. A l’occasion du Forum politique de la Banque mondiale, le Secrétaire général adjoint de l’IE, David Edwards, a animé une discussion entre Antoni Verger, auteur de l’étude, Amit Dar, Directeur du secteur de l’éducation auprès de la Banque Mondiale et Karen Mundy, responsable technique principale auprès du Partenariat mondial pour l’éducation.
Le 21 avril, les Nations Unies ont réuni les Etats membres, les organisations de la société civile et les chefs d’entreprise à New York, aux Etat-Unis, en vue d’étudier la possibilité de créer un partenariat pour atteindre les 17 objectifs pour le développement durable (ODD) d’ici 2030. « Nous sommes tout à fait favorables à la mise en place de partenariats pour accélérer la réalisation de l’ODD 4 (éducation de qualité) », a déclaré à cette occasion le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen. « Toutefois, l’éducation doit être gratuite et financée par les autorités publiques. Elle est un droit à la fois collectif et individuel. Et seuls les gouvernements ont la capacité de garantir les droits. Cette responsabilité ne peut en aucun cas être déléguée à des tiers. » Van Leeuwen a ensuite précisé que le Partenariat mondial pour l’éducation, qui réunit toutes les parties prenantes dans le but de collecter et distribuer des fonds destinés à l’éducation et assurer le suivi des programmes dans ce domaine, devait être considéré comme un modèle également applicable aux autres ODD.
La table ronde de haut niveau organisée à Paris, en France, le 25 avril par l’UNESCO et la Campagne mondiale pour l’éducation durant la Semaine mondiale d’action 2016, avait pour thème central les opportunités et défis liés au nouveau programme pour l’éducation, et plus particulièrement les besoins des populations les plus marginalisées. Teopista Birungi, ancienne membre du Bureau exécutif de l’IE et actuelle membre de la Commission internationale en charge du financement des opportunités éducatives mondiales, a insisté sur la nécessité pour les gouvernements d’investir dans la formation de haute qualité et le développement professionnel continu des enseignant(e)s. Birungi a mis l’accent sur le besoin d’améliorer le statut de la profession, en assurant des environnements collaboratifs et des conditions d’emploi attrayantes. Elle a également discuté du rôle crucial que jouent les syndicats d’enseignants dans l’élaboration des politiques éducatives, au travers d’un dialogue institutionnalisé avec les gouvernements.