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Internationale de l'Education
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La lutte pour éduquer les enfants syriens réfugiés s’intensifie à mesure que les fonds se tarissent

Publié 5 août 2016 Mis à jour 12 août 2016

Selon un nouveau rapport publié par Theirschool, l’engagement des dirigeant(e)s mondiaux/ales de scolariser tous les enfants syriens réfugiés est très loin d’avoir atteint ses objectifs en raison d’un déficit de financement urgent.

« Ce rapport tire la sonnette d’alarme pour dire que les fonds sont insuffisants pour scolariser tous les enfants syriens », a déclaré l’auteur du rapport, Kevin Watkins, directeur exécutif de l’Overseas Development Institute. « Ces enfants ont perdu leur maison, leurs amis, leur école, leurs parents. »

Moins de deux mois avant le début de l’année académique 2016-2017, le système d’éducation syrien est en ruines et il faut plus d’un milliard de dollars pour donner accès à l’éducation au nombre considérable d’enfants réfugiés, qu’ils soient déplacés en Syrie ou vivent dans des camps de réfugiés dans des pays voisins, comme la Turquie et le Liban. De nombreux observateurs craignent que si les fonds ne sont pas réunis, les enfants courent le risque d’être victimes du travail des enfants, de mariages précoces, d’exploitation ou de recrutement par des groupes extrémistes, avertit le rapport.

Le déficit d’éducation risque de créer une génération perdue

Les promesses de financement, faites en février lors de la conférence de soutien à la Syrie et à la région qui s’est tenue à Londres, n’ont pas été tenues. A la suite de ces engagements d’un montant total de 12 milliards de dollars, dont 1,4 milliard pour l’éducation, la conférence s’était déclarée déterminée « à faire en sorte que ces engagements financiers soient honorés rapidement ». Or, seuls 400.000 dollars ont été reçus pour l’éducation plusieurs mois après l’engagement le plus important jamais pris en un jour pour faire face à une crise humanitaire. Ce qui était censé assurer l’éducation d’un million de réfugiés ne répond que très superficiellement aux besoins.

La promesse plus vaste d’éduquer 2,7 millions d’enfants réfugiés dits vulnérables dans les communautés d’accueil d’ici la fin de l’année académique 2016-2017 est donc menacée, tout comme celle d’aider à améliorer l’accès à l’enseignement de 2,1 millions d’enfants déscolarisés en Syrie.

La pénurie attendue de fonds signifie que près d’un million d’enfants syriens réfugiés n’iront pas à l’école dans les pays voisins, tandis que la menace plus grave d’une génération non éduquée se fait plus précise.