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Les dirigeant(e)s des syndicats de l’enseignement en Afrique ont marqué leur attachement à atteindre les cibles établies au titre des Objectifs de développement durable, en particulier en ce qui a trait à l’éducation de qualité pour tou(te)s.

Les dirigeant(e)s ont affirmé leur volonté de concrétiser les Objectifs de développement durable (ODD) à l’occasion de la réunion du Comité de la région Afrique de l’Internationale de l’Education (EIARC), organisée à Kampala du 13 au 15 septembre sous l’égide de l’ Uganda National Teachers Union(UNATU).

En ouvrant la réunion, le Ministre d’Etat au Travail, à l’Emploi et aux Relations industrielles de la République d’Ouganda, Herbert Kabafunzaki, a insisté sur le fait que son pays, en tant que membre de l’Organisation internationale du Travail (OIT) ayant ratifié et mis en œuvre les conventions de cette dernière, était idéalement placé pour accueillir une réunion syndicale régionale.

Les activités de l’UNATU

Il a également félicité l’UNATU, ainsi que d’autres syndicats du secteur public, pour avoir signé avec le gouvernement un accord de reconnaissance quant à son droit de prendre part à la négociation collective.

L’UNATU est un partenaire social important dans l’esprit du dialogue tripartite, a-t-il déclaré, insistant sur le fait que, ensemble, ils ont pu relever un certain nombre de défis.

Kabafunzaki a exhorté l’EIARC à débattre du bien-être des enseignant(e)s dans le vaste contexte du rôle de l’éducation sur fond de transformation socio-économique de l’Afrique.

Les défis

Le Président de l’EIARC, Wilson Sossion, a également pris la parole. « Nous sommes ici pour passer en revue les défis et les réalités concernant la prestation d’une éducation de qualité, telle que consacrée dans les ODD », a-t-il déclaré.

Il a fait allusion à l’ODD 4 et sa cible 4.6 sur l’alphabétisation – « D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et au moins une part substantielle des adultes des deux sexes sachent lire, écrire et compter » –, compte tenu du fait que l’Afrique n’avait atteint ni les objectifs de l’Education pour Tous, ni les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Appelant à une prise en compte, à l’échelon national, des engagements pris au niveau des Nations Unies ainsi qu’à un investissement accru dans le corps enseignant, Sossion s’est montré catégorique quant au fait que « l’éducation ne devrait pas être externalisée comme c’est le cas au Liberia ». Il a également exigé des pratiques de travail saines et une participation fructueuse des syndicats, plutôt que d’adopter une législation du travail répressive à l’égard des travailleurs/euses.

Le programme de travail de l’IE

Le Secrétaire général adjoint de l’IE, Charlie Lennon, a profité de la réunion pour présenter les derniers développements. Il a également présenté le programme de travail de l’IE jusqu’au prochain Congrès de l’organisation, à savoir d’œuvrer à la réalisation des ODD en faveur de l’éducation de qualité pour tou(te)s, lutter contre la pression que subissent les systèmes éducatifs sous l’effet de la privatisation et de la commercialisation et améliorer le statut de la profession enseignante.

Lennon a exhorté ses affiliés à prendre des mesures en informant leurs membres du Programme concernant l’éducation à l’horizon 2030, en fixant les priorités en fonction des ODD et des cibles d’éducation les plus urgents dans leurs pays respectifs, en revendiquant le droit de participer aux débats autour des ODD et en insistant sur l’intégration des ODD dans les plans nationaux.

D’autres mesures incluent de revendiquer un investissement adéquat dans l’éducation et dans les enseignant(e)s, de veiller à la bonne mise en œuvre de cet investissement et de constituer des alliances, a-t-il expliqué.

Les problématiques émergentes

Les participant(e)s ont également abordé les problématiques émergentes ainsi que les projets au sein de la région africaine de l’IE, notamment la 10e Conférence sur l’enseignement post-secondaire, supérieur et la recherche, qui se tiendra du 14 au 16 novembre 2016 à Accra, au Ghana.