Allemagne: un syndicat d’enseignants plaide en faveur de l’inclusion dans les politiques et systèmes scolaires
A l’occasion de son congrès national autour du slogan « Un pour tous – Une école inclusive en faveur de la démocratie », le syndicat de l’éducation allemand Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft s’est tout particulièrement penché sur la relation qui unit intégration et démocratie.
Organisé fin septembre à l’Université de Francfort par le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW), un affilié de l’Internationale de l’Education (IE), ce congrès a permis de mettre en exergue la nécessité de placer les écoles au cœur de toute politique d’inclusion.
Lancé devant une assemblée de plus de 400 participant(e)s par le spécialiste de l’éducation Dieter Katzenbach, cet appel portait sur le choix d’un « processus d’apprentissage collectif et non exclusif » dans l’élaboration de la politique éducative, et mettait en lumière les revendications du GEW en faveur d’un système éducatif propice à l’abolition des barrières sociales.
D’après les statistiques, 890.000 demandeurs/euses d’asile ont foulé le sol allemand l’an dernier.
« De nombreuses personnes ne croient plus en l’éducation comme levier d’intégration sociale », a déploré Ilka Hoffmann, membre du comité directeur du GEW, ajoutant que le rôle des syndicats était « précisément d’inverser cette tendance ».
IE: l’éducation réside au cœur de la démocratie
La Secrétaire générale adjointe de l’IE, Haldis Holst, a prononcé un discours sur le thème de la « Transformation ». Elle a exposé la politique de l’IE relative à l’inclusion fondée sur les droits humains, et a mis en lumière le rôle crucial de l’éducation dans l’accomplissement et l’intégration des valeurs démocratiques au sein de la société. « La démocratie est un principe complexe », a-t-elle déclaré. « Il faut l’apprendre. Il faut la vivre. Et l’apprendre, encore et encore. » Sans équivoque, elle a affirmé que l’école et l’éducation résidaient au cœur du « processus d’apprentissage du vivre ensemble ».
Elle a en outre invoqué les rapports de l’Organisation de coopération et de développement économiques « Equité et qualité dans l’éducation » pour démontrer que l’équité et la qualité constituent des gages de progrès plutôt que d’exclusion. « Il est crucial pour tous les acteurs du secteur de l’éducation de comprendre comment et pourquoi les inégalités se multiplient, s’entrecroisent et finissent par exclure d’une éducation de qualité des enfants déjà vulnérables », a-t-elle ajouté, tout en faisant référence au Document politique sur l’éducation de l’IE, qui se concentre sur le croisement des inégalités.