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Internationale de l'Education
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Équateur : La brutale persécution des syndicats des professeurs s'aggrave

Publié 2 novembre 2016 Mis à jour 4 novembre 2016

Rosana Palacios, présidente de l’Unión Nacional de Educadores (UNE), a été menacée de poursuites pénales et il lui a été interdit de prendre la parole au nom de son union.

Le Comité exécutif de l’UNE, qui s’est réuni le 22 octobre dernier, a convenu de continuer sa lutte visant à anéantir la campagne frauduleuse menée par le gouvernement qui n’a pour autre but que de dissoudre l’UNE. Dans une déclaration, l’UNE soutient que « la défense d’une éducation publique séculaire et plurinationale et les droits des professeurs, c’est là notre obligation».

Les bureaux de l’UNE situés dans les provinces équatoriennes ont été saccagés et occupés, et le gouvernement en loue quelques uns pour en tirer profit. Les comptes en banque de l’UNE ont été fermés et les professeurs courent un risque s’ils sont en contact avec les représentants de l’UNE.

Le directeur de l’OIT, Guy Ryder, a écrit au Ministère de l’éducation équatorien pour lui exprimer sa forte préoccupation à propos de la dissolution de l’UNE et d’autres mesures qui ont été prises contre ce syndicat qui existe depuis plus de 50 ans.

L’UNE a fait appel contre cette décision de dissolution et elle a porté l’affaire devant le Tribunal constitutionnel.  Par contre, l’UNE considère que deux des trois juges sont issus d’un système de nominations politiques et ils pourraient ne pas agir de façon impartiale et indépendante. Si l’affaire est rejetée par le juge, l’UNE envisage de faire appel auprès de la Cour de justice nationale.

Lorsqu’elle a écrit à l’Internationale de l’Éducation, Rosana Palacios a lancé un appel à l’ensemble des syndicats de l'enseignement du monde entier pour qu’ils fassent preuve de solidarité et, si possible, qu’ils leur apportent une aide financière pour que l’UNE puisse faire face aux frais de sa défense juridique.