Les syndicats de la Francophonie auscultent l'enseignement
Le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation tient sa XVe Rencontre à Madagascar pour partager les perspectives francophones sur des thèmes tels que les droits syndicaux, les enseignants précaires et le financement privé de l’éducation.
Du 14 au 16 novembre, dans la capitale du pays, Antananarivo, les représentant(e)s des syndicats de l’éducation dans 30 pays francophones présent(e)s à la Rencontre du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF), qui regroupe les affiliés francophones de l’Internationale de l’Education (IE), débattent de la meilleure façon de promouvoir une éducation de qualité et de meilleures conditions de vie et de travail pour les enseignant(e)s.Ils nourriront leurs discussions notamment de contributions extérieures (chercheurs/euses, UNICEF, ONG travaillant dans l’éducation).
Plusieurs tables rondes lors de cet évènement traitent d’enjeux majeurs, tels que: Comment assurer l’accès de tou(te)s à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie? Quels financements pour l’atteinte des Objectifs de développement (ODD) durable – les gouvernements abdiquent-ils leurs responsabilités en éducation au profit du secteur privé?; ou Comment sortir de la précarité en éducation?
Les participant(e)s peuvent également participer à des ateliers sur les thèmes suivants: les droits syndicaux ; la protection sociale; la santé au travail et les conditions de travail; la représentativité syndicale et les élections professionnelles.
« Cette Rencontre sera l’occasion, à quelques jours du Sommet de la Francophonie, de sensibiliser les chefs d’Etat et de gouvernement à l’importance de l’éducation dans les pays de la Francophonie », a indiqué le Secrétaire général du CSFEF Luc Allaire, ajoutant que le CSFEF leur a fait parvenir une Déclaration qui démontre la mobilisation de la Francophonie syndicale pour un enseignement public, gratuit et de qualité pour tou(te)s, via des enseignant(e)s bien formé(e)s, des environnements et des outils d’enseignement et d’apprentissage de qualité.
Cette mobilisation, a-t-il prévenu, sera nécessaire afin que les pays de la Francophonie puissent atteindre les ODD adoptés par l’Organisation des Nations Unies, et en particulier l’objectif 4 qui concerne l’éducation et vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».
La déclaration du CSFEF en vue du Sommet de la Francophonie qui se tiendra les 26 et 27 novembre 2016 recommande, entre autres, aux autorités publiques des Etats francophones de: faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité; faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance; permettre à toutes les filles et à tous les garçons d’avoir accès à une éducation préscolaire de qualité; construire des infrastructures scolaires adaptées et équipées (laboratoires, bibliothèques, ordinateurs) et assurer la formation du personnel enseignant aux TIC; établir un véritable dialogue social et de respecter les engagements pris; consulter impérativement le personnel enseignant avant et au cours des étapes de toute réforme; et augmenter les budgets consacrés à l’éducation et la part de leur budget consacré à l’éducation.
Cette Rencontre du CSFEF permettra aussi de tracer les grandes orientations au cours des deux prochaines années pour le CSFEF, organisation internationale non gouvernementale reconnue par l’Organisation internationale de la Francophonie.