Etats-Unis: les syndicats de l’éducation et la société civile s’unissent pour dire « Halte à la haine »
Des éducateurs/trices et des citoyen(ne)s provenant des quatre coins des Etats-Unis ont signé la pétition « Stop the Hate » (« Halte à la haine ») afin de demander au Président fraîchement élu, Donald Trump, de respecter sa promesse, à savoir être le Président de tou(te)s les Américain(e)s, en dénonçant haut et fort les discours de haine.
« Donald Trump s’est engagé à être le Président de tous les Américains, sans exception. Nous lui demandons de respecter cette promesse en dénonçant haut et fort, avec force, sans équivoque et de façon systématique les actes de violence commis en son nom, ainsi que l’idéologie qui les sous-tend », peut-on lire dans cette pétition adressée à Donald Trump. Cette dernière a été lancée le 18 novembre et signée par la Présidente de l’ American Federation of Teachers(AFT), Randi Weingarten, ainsi que par Maureen B. Costello, Directrice du programme Teaching Toleranceà l’ Alabama’s Southern Poverty Law Center, une organisation à but non lucratif qui combat la haine, l’intolérance et la discrimination par le biais de l’éducation et de la voie judiciaire.
Tout au long de leur histoire, les Américain(e)s sont parvenu(e)s à dépasser leurs différences et à œuvrer ensemble pour le bien commun. « Il s’agit même de l’une des particularités qui font la grandeur de notre nation », explique la pétition.
Discours de haine
La pétition condamne le fait que la rhétorique employée par Trump durant sa campagne présidentielle ait trouvé un écho favorable auprès de celles et ceux qui entendent exploiter ces différences afin de diviser le peuple américain. Tout au long de cette campagne, expliquent-ils, Trump ainsi que ses partisans ont proféré des propos haineux à l’égard de certaines personnes, « sur la base de leur apparence physique, de leur origine familiale, de leur orientation sexuelle, de leur religion, de leurs capacités, de leur genre ou d’autres éléments qui façonnent notre identité et l’image que nous renvoyons au monde entier ».
Les signataires de cette pétition se disent particulièrement préoccupé(e)s par les incidents qui se produisent dans les écoles et les campus universitaires – des endroits où les éducateurs/trices et les citoyen(ne)s font tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir la sécurité et l’éducation des jeunes, et pour leur permettre de grandir et d’apprendre loin des actes d’intimidations et de la haine. Ils mettent en lumière certains témoignages montrant des enfants scander la phrase « Construisez ce mur » devant certains de leurs camarades, des étudiant(e)s et des éducateurs/trices musulman(e)s harcelé(e)s en raison de leur tenue vestimentaire, des étudiantes intimidées par certains garçons de leur classe, et des portes de salles de classe arborant désormais des croix gammées.
NEA: il est indispensable de soutenir tous les étudiant(e)s
« Les actes de haine et de racisme commis dans nos écoles au lendemain de l’élection présidentielle sont insoutenables. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons veiller à ce que CHAQUE étudiant se sente accueilli, soutenu et en sécurité, mais aussi aimé », a déclaré Lily Eskelsen García, Présidente de la National Education Association(NEA), également signataire de la pétition « Stop the Hate ».
« La NEA est convaincue que les écoles ont vocation à être des havres de paix. Cependant, de nombreux étudiants sont terrifiés, inquiets et se sentent menacés. Afin de lutter contre cette situation, la NEA vient de publier des ressources destinées à aider les éducatrices et éducateurs à réagir de manière appropriée aux propos, aux actes et aux images de haine, mais également à s’assurer que leurs élèves se sentent accueillis, soutenus et valorisés », a conclu Eskelsen Garcia.
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