Les « messagers/ères de l’espoir » inspirent de nouveaux engagements envers l’éducation des réfugié(e)s
Tout en mettant l’accent sur la mise en place d’initiatives et de projets concrets afin d’aborder l’éducation des réfugié(e)s et des migrant(e)s déplacé(e)s de force, les participant(e)s à la conférence de l’Internationale de l’Education organisée à Stockholm ont plaidé en faveur de solutions durables à long terme.
Faisant référence à la situation à laquelle l’Europe se trouve confrontée, le Ministre de l’Education suédois, Gustav Fridolin, a déclaré qu’il « ne s’agit pas d’une crise des réfugiés, mais bien d’une crise de la responsabilité ». Les déclarations et démonstrations très fortes des dirigeant(e)s présent(e)s ont constitué le fil conducteur de cette conférence de deux jours destinée à aborder l’éducation des enfants et des jeunes réfugié(e)s, que le Président de l’Université parisienne de la Sorbonne, Georges Haddad, appelle « Messagers/ères de l’espoir ».
Cette conférence, dont les deux journées ont été jalonnées de nombreux ateliers interactifs et discussions approfondies, est entrée avec succès dans le cœur de la problématique de l’intégration des enfants et des jeunes réfugié(e)s au sein de leur pays d’accueil.
Pour les syndicats, la société civile, les représentant(e)s des gouvernements, les enseignant(e)s et les élèves, provenant tous de 43 pays différents, cet événement a offert l’occasion de formuler une myriade d’idées.
Le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE), Fred van Leeuwen, avait prévenu dès le départ que cette conférence avait pour vocation de ne pas se limiter à de simples discours. Les participant(e)s y ont en effet investi toute leur énergie et leurs idées, et nombre d’entre eux/elles ont afflué vers une « tribune de promesses » afin de prendre des engagements.
« Ensemble, nous avons eu la chance et le privilège d’appréhender la réalité au-delà des gros titres médiatiques et du flot d’images qui exposent, avec une vision plutôt bidimensionnelle, certains des défis auxquels les réfugiées et réfugiés font face », s’est réjouie la Président(e) de l’IE, Susan Hopgood, dans son discours de clôture. « Si nous examinons de près les présentations qui ont été données ici même et assimilons la richesse des idées formulées, nous pouvons voir émerger toute une série de recommandations concrètes et essentielles qui nous aident à tracer la voie à suivre. Alors que le programme de la première journée, qui était dédié à la réalité systémique de l’éducation des réfugiées et réfugiés, s’est ensuite davantage axé sur la situation dans les écoles, je pense qu’il y a un grand nombre de sujets sur lesquels nous sommes d’accord. »
Parmi les engagements qui ont été pris, l’IE a montré l’exemple en formulant trois promesses:
Premièrement:
L’IE s’engage à mettre tout en œuvre en vue de réunir les Premiers ministres de l’Union européenne, et d’aborder les défis auxquels font face les enfants et les jeunes réfugié(e)s au regard de l’éducation.
Deuxièmement:
L’IE s’engage à organiser une conférence mondiale sur les valeurs démocratiques et la justice sociale qui se tiendra en 2018, aux Etats-Unis. Par ailleurs, l’IE peut d’ores et déjà garantir à ses collègues africain(e)s que l’éducation des réfugié(e)s demeurera un volet prioritaire de son programme, et que les affiliés africains se verront accorder toute l’attention qu’ils méritent.
Troisièmement:
L’IE s’engage à promouvoir l’éducation à la citoyenneté mondiale. L’IE affirme qu’elle poursuivra son travail de plaidoyer auprès de ses partenaires mondiaux, et qu’elle encouragera ses organisations membres à faire figure de proue dans ce domaine et à diffuser les leçons sur la citoyenneté mondiale auprès de leurs membres. La parole des citoyen(ne)s mondiaux/ales doit être concrétisée afin d’éduquer les prochaines générations de citoyen(ne)s mondiaux/ales. L’IE demande à ses affiliés d’informer leurs membres en consacrant des publications et des communications en ligne sur ce sujet, afin de promouvoir les actions menées aux quatre coins du monde.