L’Internationale de l’Education réamorce sa relation avec la Banque mondiale
Attendue depuis longtemps, une réunion en face à face entre les officiels des deux organisations a permis aux deux parties de trouver un terrain d’entente dans leur engagement pour renforcer la profession enseignante et atteindre les Objectifs de développement durable sur l’éducation.
Le message délivré à Washington le 3 février par Keith E. Hansen, Vice-Président de la Banque mondiale et Philippe le Houérou, Directeur général de la Société financière internationale (IFC) aux leaders de l'Internationale de l'Education (IE) était clair: un « engagement inébranlable » en faveur du renforcement de la profession enseignante et des principes de l’Objectif de développement durable 4 pour une éducation gratuite, de qualité et inclusive pour tou(te)s.
La réunion fait suite à des mois d’inquiétude et de doute à l’IE concernant l’engagement de la Banque mondiale, en raison de son soutien à la privatisation et à la commercialisation des services éducatifs, notamment en faveur des établissements scolaires à vocation commerciale de Bridge International Academies (BIA) en Ouganda, au Kenya et au Libéria.
Des études menées par l'Internationale de l'Education sur les opérations de BIA ont permis d’établir que l’entreprise dispense un enseignement de piètre qualité et travaille avec des enseignant(e)s non qualifié(e)s afin d’assurer ses marges bénéficiaires. La Banque mondiale a officiellement déclaré que ces éléments seront pris en compte lors de l’évaluation du soutien de l’IFC à BIA l’année prochaine.
La Présidente, les Vice-Président(e)s, le Secrétaire général et les secrétaires adjoints de l’IE ont pris part à la réunion, dont tou(te)s s’accordent à dire qu’elle peut être considérée comme un nouveau point de départ du dialogue entre la Banque et l’IE.