Le gouvernement néerlandais doit expliquer le soutien apporté à l’enseignement à vocation commerciale
Des députés du parti socialiste néerlandais ont demandé à leur ministère du Commerce extérieur et du développement de prendre position quant au soutien apporté à Bridge International Academies, l'un des « edubusinesses » les plus importants et les plus controversés dans le monde.
Le gouvernement néerlandais doit expliquer le soutien apporté à l’enseignement à vocation commerciale
Des députés du parti socialiste néerlandais ont demandé à leur ministère du Commerce extérieur et du développement de prendre position quant au soutien apporté à Bridge International Academies, l'un des « edubusinesses » les plus importants et les plus controversés dans le monde.
Deux membres du Parlement néerlandais, Harry Van Bommel et Jasper van Dijk (qui représentent tous deux le parti socialiste), ont signalé au Secrétaire général de l'Internationale de l'Education (IE) Fred van Leeuwen avoir envoyé des demandes écrites à la Ministre néerlandaise du commerce extérieur et du développement concernant l'appui indirect de leur pays à Bridge International Academies.
Les questions, envoyées à Lilianne Ploumen, en fonction depuis 2012, portent sur les investissements consentis en faveur de Bridge international Academies par le biais du budget de développement néerlandais et de programmes spécifiques comme le Dutch Good Growth Fund (DGGF) et le Massif Fund.
Van Bommel et van Dijk ont également interrogé Ploumen sur sa prise de position à l'égard de Bridge Academies après que le gouvernement ougandais a exigé et appliqué la fermeture de ses infrastructures en raison de la piètre qualité des normes appliquées, notamment concernant l’emploi d’enseignant(e)s non qualifié(e)s et les conditions sanitaires déplorables.
Dans leur lettre, les députés prennent également du recul et analysent plus largement la position politique du gouvernement néerlandais concernant la promotion de l’enseignement de qualité: « Pensez-vous qu’il soit justifié de financer, directement ou indirectement, l’enseignement à vocation commerciale avec l’argent public ? », demandent-ils.
Pour conclure, le courrier aborde la relation entre la promotion de l'enseignement public de qualité (par opposition à la promotion de l'enseignement privé à vocation commerciale) et la réalisation des Objectifs de développement durable - en particulier l'objectif 4 qui vise à assurer une éducation de qualité gratuite pour tou(te)s d'ici 2030. Les députés demandent au gouvernement d'expliquer dans quelle mesure il estime que l'enseignement privé à vocation commerciale ferait ou non obstacle à la réalisation de l'Objectif 4.