Résolution sur la liberté syndicale en Irak
Le quatrième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Porto Alegre, Brésil, du 22 au 26 juillet 2004 :
1. Considérant que, conformément aux normes de l'Organisation internationale du travail (OIT), une totale liberté d'association doit exister dans le nouvel Irak, garantissant aux travailleuses et travailleurs irakiens le droit d'organisation et de négociation collective; il doit y avoir une véritable démocratie avec des libertés civiles pleines et entières qui permettent aux syndicats de choisir leurs propres dirigeants en toute indépendance et à l'abri de toute pression; le peuple irakien doit avoir droit à une totale autodétermination.
2. Constatant que les personnels de l'éducation, comme les travailleurs d'Irak en général, ne jouissent pas aujourd'hui du droit de s'organiser et de négocier collectivement, conformément aux conventions 87 et 98 de l'OIT.
3. Affirmant, conformément à ces conventions, son attachement indéfectible au droit des travailleurs de tous secteurs de constituer, sans autorisation préalable les organisations de leur choix, d'élire librement leurs représentants et de formuler leur programme d'action, de recourir à la grève si nécessaire, sans intervention des autorités publiques de nature à limiter ce droit, et leur opposition à toute discrimination tendant à porter atteinte à la liberté syndicale en matière d'emploi.
4. Considérant que l'instauration de la démocratie et de la paix civile, l'exercice de la pleine souveraineté du peuple irakien nécessitent le retrait sans délai de toutes les troupes d'occupation, demande qui rencontre un écho croissant dans le mouvement syndical et les opinions publiques.
Le quatrième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education:
5. Demande que soient immédiatement levées toutes les restrictions aux libertés syndicales en Irak, conformément aux conventions 87 et 98 de l'OIT.
6. Recommande à ses organisations affiliées de soutenir cette exigence.
7. Soutient les efforts des enseignants irakiens pour construire et renforcer leurs syndicats, pour que le droit aux négociations collectives leur soit reconnu et que les mesures nécessaires soient prises pour permettre à tous les étudiants irakiens un accès universel et gratuit à une éducation publique de qualité.