Résolution sur la condamnation du gouvernement de Djibouti
Considérant que:
1. La quasi totalité des dirigeants syndicaux des centrales et des organisations enseignantes sont licenciés en raison des activités syndicales entreprises entre 1995 et 1997.
2. La plupart d'entre eux ont connu une répression policière sévère, des arrestations répétées et des emprisonnements pour les mêmes raisons; les leaders actuellement en activité sont persécutés dans leur travail.
3. A chaque rencontre internationale, le gouvernement "accrédite" et oppose aux organisations légitimes des syndicats-maison lui servant d'alibi.
4. Le gouvernement ne respecte pas ses engagements lors des missions de conciliation entreprises par des organismes internationaux tel que le Bureau international du travail (BIT).
5. Le gouvernement refuse tout dialogue direct et toute reconnaissance des syndicats libres et indépendants dans le pays.
6. Cette attitude du gouvernement constitue le véritable obstacle au développement d'un syndicalisme authentique, source de progrès social, et retarde d'autant l'avancement d'une culture démocratique dans le pays.
Le quatrième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Porto Alegre, Brésil, du 22 au 26 juillet 2004 :
7. Condamne le gouvernement de Djibouti pour les violations répétées des conventions de l'OIT (87 et 98) relatives à l'exercice des libertés syndicales et de la charte des Nations Unies sur les Droits de l'Homme.
8. Exige du gouvernement: a. De procéder sans délai à la réintégration professionnelle avec les droits pertinents de tous les syndicalistes (enseignants et autres), sanctionnés pour leurs activités syndicales;
b. De mettre fin aux entraves à la liberté syndicale en reconnaissant et respectant les syndicats libres et indépendants démocratiquement constitués et affiliés aux organisations internationales telles que la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et l'Internationale de l'Education;
c. D'ouvrir avec ces syndicats des négociations visant à parvenir à une normalisation de la situation syndicale dans le pays.