Résolution sur la diversité culturelle
Le 5e Congrès mondial de l'Internationale de l'éducation, réuni à Berlin du 22 au 26 juillet 2007
1. Réaffirme que les droits culturels sont des droits humains fondamentaux.
2. Rappelle la résolution sur l'éducation à la diversité culturelle adoptée par l'Internationale de l'éducation lors de son 4e Congrès mondial réuni en 2004.
3. Accueille favorablement l'entrée en vigueur de la Convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle qui constitue un outil intéressant face aux défis sans précédent posés par la mondialisation économique, les changements technologiques rapides et le déséquilibre croissant dans l'expression culturelle au niveau international.
4. Souligne l'originalité de la Convention de l'UNESCO, qui affirme formellement, pour la première fois dans l'histoire du droit international, le droit souverain des États de conserver, d'adopter et de mettre en oeuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire.
5. Note que la Convention reconnaît la nature spécifique des activités, biens et services culturels en tant que porteurs d'identité, de valeurs et de sens, qui de ce fait ne doivent donc pas être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale.
6. Souligne que l'entrée en vigueur de cette convention constitue une immense victoire pour tous les pays et pour toutes les organisations militant en faveur de la diversité des expressions culturelles.
7. Souligne qu'il s'agit d'une étape majeure dans le processus visant la reconnaissance internationale du droit des États et des gouvernements d'élaborer librement des politiques culturelles.
8. Note cependant que le nombre de 60 pays signataires - ne représentant qu'à peine plus du quart des 192 pays membres de l'UNESCO - demeure encore nettement insuffisant.
9. Note également qu'à l'instar de tous les grands traités internationaux, la force juridique et politique d'un tel instrument repose en définitive sur le consensus international qu'il suscite et sur la représentativité des régions et des groupes linguistiques qui y souscrivent.
10. Note enfin que l'entrée en vigueur de la Convention ne marque pas la fin d'un processus mais plutôt le passage à une nouvelle étape au cours de laquelle l'augmentation du nombre de ratifications et la mise en oeuvre de la Convention constitueront des défis majeurs.
Le 5e Congrès mondial de l'Internationale de l'éducation
11. Demande aux gouvernements signataires De mettre en oeuvre la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
12. Demande aux gouvernements non signataires De ratifier dans les plus brefs délais la Convention de l'UNESCO.
13. Demande à tous les États De prendre les mesures nécessaires à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine culturel et de la production courante de leur pays.
14. Invite les organisations membres de l'IE À presser les gouvernements de leurs pays pour qu'ils ratifient ou mettent en oeuvre la Convention de l'UNESCO.
L'IE devrait
15. Continuer à mener les discussions nécessaires avec l'UNESCO et toutes les agences concernées pour renforcer la capacité institutionnelle et financière des pays en développement à élaborer et à mettre en oeuvre des politiques de soutien au développement de leurs industries culturelles.