Djibouti: la communauté éducative mondiale salue la libération de deux collègues
A la suite d’une campagne de solidarité mondiale initiée par le mouvement des syndicats de l’éducation, Omar Ali Ewado et Ahmed-Kadar Nour, les dirigeants du Syndicat des Enseignants du Premier Degré de Djibouti, ont finalement été libérés après avoir passé huit jours derrière les barreaux.
L’Internationale de l’Education (IE) et ses affiliés sont ravis d’apprendre la libération du Secrétaire général du Syndicat des Enseignants du Premier Degré (SEP), Ahmed-Kadar Nour, et de son Secrétaire général adjoint, Omar Ali Ewado. Les deux hommes ont été relâchés par le Service de documentation et de sécurité de Djibouti le 27 mars dernier.
« Nous venons de retrouver nos familles. Nous sommes heureux d’être de nouveau libres », a déclaré Ahmed-Kadar Nour dans un message adressé à l’IE. Il a chaleureusement remercié la fédération internationale des syndicats d’enseignants « pour tous les efforts déployés afin de nous libérer », ainsi que ses organisations membres, le Comité Syndical Francophone de l’Education et de la Formation, un organe rassemblant les affiliés francophones de l’IE, « mais aussi l’ensemble de la communauté enseignante qui s’est mobilisée en vue d’obtenir notre libération... et toutes les autres personnes qui nous ont soutenus ».
Lettre de soutien
Nour a insisté sur le fait que le principal motif de leur arrestation et de leur emprisonnement était une lettre envoyée par le SEP au Président turc en soutien aux enseignant(e)s turcs/ques arrêté(e)s et emprisonné(e)s. « Ce n’était pas du goût du gouvernement de Djibouti, auprès duquel l’ambassade de Turquie s’est plainte après avoir reçu la lettre de soutien aux enseignantes et enseignants, rédigée par l’IE, et signée et envoyée par le SEP », a-t-il ajouté.
Mobilisation de l’IE
Cette libération fait suite aux nombreuses actions menées en ce sens dans le monde entier. Le 21 mars dernier, l’IE a publié une lettre de protestation en soutien à ses collègues de Djibouti, dans laquelle elle exhortait les autorités publiques du pays à libérer sans délai et sans condition Ewado et Nour, à garantir leur sécurité physique et psychologique, à cesser immédiatement toute mesure d’intimidation et à lever toutes les sanctions arbitraires imposées aux enseignant(e)s et au personnel de l’éducation. Une campagne visant à libérer les syndicalistes du secteur de l’éducation a en outre été lancée sur LabourStart.
L’Internationale de l’Education continuera de suivre de près la situation des syndicats d’enseignants à Djibouti.