Hongrie: l’IE très préoccupée par l’impact de la nouvelle législation sur la liberté académique
La communauté internationale de l’éducation condamne l’adoption des amendements législatifs proposés par le gouvernement hongrois, qui mettent en danger l’indépendance de la Central European University, et par conséquent de piliers fondamentaux de toute démocratie.
L’Internationale de l’Education (IE), par l’entremise d’une lettre de son secrétaire général Fred van Leeuwen adressée au Ministre hongrois des ressources humaines Zoltán Balog, publiée le 4 avril, avait déjà exprimé ses profondes préoccupations concernant les changements apportés à la loi CCIV sur l’enseignement supérieur national, et qui menacent de rendre impossible le fonctionnement de la Central European University(CEU) en tant qu’université internationale libre et indépendante.
Depuis 25 ans, la CEU joue un rôle international pour faire progresser les connaissances et la recherche scientifique, a rappelé van Leeuwen. La CEU accueille des étudiant(e)s, des enseignant(e)s et des chercheurs/euses du monde entier, en rassemblant des connaissances, des talents et des compétences en matière d’enseignement supérieur et de recherche, pour le bénéfice de la Hongrie et des plus de cent pays qui font partie de la communauté CEU, a-t-il souligné.
La lettre, qui rappelle que la liberté académique et l’autonomie universitaire sont des « piliers fondamentaux de toutes les sociétés démocratiques », met en évidence le fait que les changements législatifs proposés « remettraient en question ces piliers et constitueraient un dangereux précédent pour d’autres institutions en Hongrie ».
L’IE prie instamment les pouvoirs publics hongrois d’abandonner immédiatement les changements envisagés.