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Canada: les enseignant(e)s célèbrent l'abrogation de la législation antisyndicale

Publié 16 juin 2017 Mis à jour 19 juin 2017

Pour la Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes, l'abrogation de la loi qui restreignait les droits des syndicats constitue une victoire majeure faisant suite à une vaste campagne nationale lancée pour mettre fin aux politiques conservatrices.

« C'est une excellente nouvelle pour la démocratie et les droits humains », a déclaré Heather Smith, Présidente de la Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes (FCE). « Nous applaudissons le gouvernement libéral qui a tenu sa promesse électorale en abrogeant ces lois antisyndicales et antidémocratiques. »

Les organisations d'enseignant(e)s faisaient partie des groupes visés par la loi, connue sous le nom de C-377, une loi rapidement passée par la Chambre des communes, sans grand débat et sans aucune consultation avec les syndicats, sous l’impulsion de l'ancien gouvernement conservateur. Les mesures antisyndicales ont déclenché la campagne de plaidoyer « Ecoutez ma voix » de la FCE, visant à renforcer la voix du personnel enseignant dans les droits syndicaux.

Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’Internationale de l'Education, a exprimé sa satisfaction à la suite du retrait de cette loi préjudiciable.

« A une époque où les syndicats du monde entier subissent des attaques idéologiques, et où les valeurs chères aux enseignantes et enseignants et aux syndicats de l'éducation sont menacées, il est nécessaire de lutter contre les mesures antisyndicales et de promouvoir la liberté d'association et de négociation collective pour tous les fonctionnaires », a-t-il déclaré.

La FCE s’est également unie pour soutenir la campagne du Congrès du Travail du Canada et a rejoint l’opposition nationale rassemblant sept provinces ayant qualifié la loi C‑377 d’anticonstitutionnelle et soutenu que sa mise en œuvre coûterait des millions au gouvernement fédéral.