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Les syndicats mondiaux demandent à ce que les droits des migrant(e)s figurent au cœur d’un nouveau Pacte mondial

Publié 3 juillet 2017 Mis à jour 4 juillet 2017

L’Internationale de l’Education a rejoint d’autres syndicats mondiaux pour demander à ce que les droits humains, du travail et à l’éducation résident au cœur d’un nouveau Pacte mondial sur la migration.

Cette demande fut exprimée lors de l’édition 2017 du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui s’est tenue du 28 juin au 1er juillet à Berlin, en Allemagne. Ayant pour thème « Vers un contrat social mondial sur la migration et le développement », le FMMD a abordé les principes et mécanismes d’un nouveau Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, qui sera adopté par les Nations Unies (ONU) en septembre 2018.

L’Internationale de l’Education (IE) et d’autres syndicats mondiaux ont appelé les gouvernements à veiller à ce que le Pacte mondial se base sur les conventions et traités des Nations Unies relatifs aux droits humains, et notamment sur l’ensemble des conventions de l’OIT sur le travail et la migration pertinentes.

S’attaquer aux causes fondamentales de la migration

En outre, les syndicats mondiaux ont demandé aux gouvernements et à l’ONU de s’attaquer aux causes fondamentales de la migration comme les conflits, la pauvreté et le changement climatique, ainsi que de créer et d’offrir des opportunités de travail décent dans les pays d’origine – la migration deviendrait alors une option et non plus une obligation.

Les syndicats mondiaux ont également demandé à ce que les migrant(e)s puissent accéder aux services sociaux, et donc à l’éducation et à la santé. Les syndicats ont à cet égard appelé à l’instauration d’un « pare-feu » entre le contrôle de l’immigration et l’accès aux services publics pour les migrant(e)s, et en particulier les migrant(e)s sans papiers, qui sont les plus vulnérables.

Appelant à la réglementation de l’activité des agences de recrutement et des agents, qui commettent régulièrement des violations des droits des migrant(e)s, ils ont par ailleurs mis l’accent sur le fait qu’aucun(e) migrant(e) ne devait payer de frais de recrutement, et ce, sous aucun prétexte.

Garantir l’éducation et les services publics pour les migrant(e)s

Lors du FMMD, Dennis Sinyolo (IE) a rappelé aux gouvernements et autres participant(e)s que « nous [étions] tous des citoyens du monde », en insistant sur le fait « qu’aucun migrant ne devait se voir refuser l’accès aux services publics ou à une éducation de qualité à cause de son statut d’immigrant ».

Sinyolo a ensuite souligné l’importance de l’éducation pour encourager la tolérance, la compréhension interculturelle et une coexistence harmonieuse. Enfin, il a ajouté que la diversité devait être adoptée et célébrée, car elle contribue à la qualité de l’éducation.

« Les enseignantes et enseignants dans les pays d’accueil doivent être formés et soutenus afin de répondre aux besoins des migrantes et migrants et des enfants réfugiés », a-t-il souligné, avant de demander à la mise en place de mécanismes visant à reconnaître et à certifier les qualifications des enseignant(e)s migrant(e)s et réfugié(e)s.

Vous pouvez consulter les recommandations des syndicats mondiaux concernant l’édition 2017 du Forum mondial sur la migration et le développement organisé à Berlin (Allemagne), en cliquant ici(en anglais uniquement).