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Bermudes: le gouvernement revient sur ses engagements lors des négociations préélectorales

Publié 7 juillet 2017 Mis à jour 17 juillet 2017

Le Bermuda Union of Teachers a exprimé son mécontentement envers ce qu’il considère comme un manque de respect de la part de l’équipe de négociation des services publics, un organe gouvernemental, qui est revenue sur un accord conclu avec le syndicat en vue de promouvoir une éducation de qualité dans le pays.

Les négociations entre le Bermuda Union of Teachers(BUT) et l’équipe de négociation des services publics avaient débuté en janvier 2017 en vue d’élaborer une convention collective. Cette équipe regroupe trois expert(e)s en négociation, qui servent de médiateurs/trices entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement.

Bien que le syndicat se soit senti offensé par ce qu’il considère comme un manque de préparation de la part de l’équipe de négociation, les deux parties se sont toutefois mises d’accord sur les questions relatives aux directeurs/trices adjoint(e)s et aux « emplois à l’échelle » pour les enseignant(e)s.

Directeurs/trices adjoint(e)s

Le ministère de l’Education a proposé que les directeurs/trices adjoint(e)s d’établissements primaires ne soient plus enseignant(e)s à temps plein, comme c’est le cas actuellement, car cela ne leur permet pas de remplir correctement leurs autres obligations, voire pas du tout. Les deux parties se sont par conséquent mises d’accord pour que les directeurs/trices adjoint(e)s ne travaillent plus dans les salles de classe.

« Emplois à l’échelle » pour les enseignant(e)s

Les deux parties se sont en outre accordées sur la question des « emplois à l’échelle » pour les enseignant(e)s, qui impliquent des responsabilités allant au-delà du métier d’enseignant(e). S’il faut normalement attendre trois ans avant qu’un poste ne redevienne vacant, les emplois en question ont été plusieurs fois renouvelés au cours des deux dernières années.

Elections

Malgré ces points d’entente, les négociations ont été suspendues en raison des prochaines élections générales, qui se dérouleront le 18 juillet et auront pour but d’élire les nouveaux députés de la Chambre d’assemblée. En prévision de cette suspension, approuvée d’un commun accord, le BUT a demandé à ce que les accords actuels soient couchés sur papier.

Le président du BUT, Shannon James, a toutefois déclaré que le syndicat avait reçu les contrats originaux des « emplois à l’échelle », et non ceux qui avaient récemment été négociés. D’après le syndicat, le ministère de l’Education n’était pas prêt à quelque changement que ce soit, bien qu’il fut d’accord « d’un point de vue philosophique » pour que les directeurs/trices adjoint(e)s ne travaillent plus comme enseignant(e)s.

« Ils sont revenus sur ce que nous avions décidé et ont essayé de rendre l’accord nul et non avenu, » a ajouté Shannon James.

Respect des négociations

Lors des négociations, les deux parties ont suivi « le principe que chacun engageait sa parole, et ont essayé de trouver des solutions gagnant-gagnant », a souligné le président du BUT. « Nous ne pouvons pas poursuivre les négociations si le gouvernement ne tient pas sa parole. »

Pour James, grâce aux comptes-rendus et autres documents relatifs à la réunion de négociation, le syndicat peut envisager une action juridique face à cette situation. Toujours selon lui, le syndicat hésite à reprendre les négociations, et ne fait plus confiance à l’équipe de négociation.