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L'Internationale de l'Education appelle les gouvernements, les Nations Unies et les autres organisations et acteurs intergouvernementaux à défendre et promouvoir les droits de tous les migrant(e)s et réfugié(e)s.

L'Internationale de l'Education (IE) demande en particulier aux gouvernements d'assurer le respect total des droits humains, syndicaux et à l'éducation des enfants, des enseignant(e)s et du personnel éducatif migrants. La xénophobie, les discriminations et le racisme croissants, ainsi que les déplacements humains sans précédent au cours des dernières années soulignent la nécessité urgente d'un engagement global en faveur d'une migration juste et de politiques cohérentes et basées sur les droits. Les dernières révélations à propos de la mise en esclavage de migrant(e)s et réfugié(e)s en Libye doivent servir d'alerte pour l'ONU et les gouvernements afin que ceux-ci prennent des actions immédiates pour garantir la protection et la sécurité des migrant(e)s.

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de l'ONU qui doit être adopté par les Etats membres l'année prochaine, représente une opportunité historique pour aborder ces problèmes. L'IE insiste sur le fait que les droits des travailleurs/euses et enfants migrant(e)s et réfugié(e)s doivent être pris en compte dans le Pacte mondial.

Assurer l'application des Conventions de l'ONU et de l'OIT sur la migration

Les gouvernements devraient ratifier et appliquer la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles et les conventions de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur la migration qui assurent que tous les travailleurs/euses migrant(e)s disposent des mêmes droits et conditions de travail que les travailleurs/euses locaux/ales, y compris la liberté d'association, le droit de se syndiquer et le droit à la négociation collective.

« Le Pacte mondial devrait se baser sur les traités des droits humains existants », a déclaré le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen. Van Leeuwen a insisté pour que les pactes, conventions et autres instruments de l'ONU s'appliquent à tous les êtres humains, y compris les migrant(e)s.

S'attaquer aux causes profondes de la migration

L'IE insiste pour que les gouvernements s'attaquent aux causes profondes de la migration, telles que les équilibres mondiaux en termes de développement économique, pauvreté, instabilité politique, conflit, chômage et changements climatiques. « En s'occupant de ces facteurs, la migration deviendra une option plutôt qu'une nécessité pour la majorité des migrants et réfugiés », explique van Leeuwen.

Assurer un accès à une éducation de qualité et à d'autres services publics

L'IE appelle les gouvernements des pays de transit et de destination à assurer le droit à une éducation de qualité gratuite pour tous les enfants, jeunes et adultes migrants. En plus d'une éducation de base et post-élémentaire, les migrant(e)s devraient avoir accès à l'enseignement maternel, à des cours de langue, à l'éducation technique et professionnelle et à des programmes de formation de qualité.

« Des mesures particulières devraient être prises afin de permettre aux mineurs non accompagnés et aux enfants sans papiers d'avoir accès à une éducation de qualité », a insisté van Leeuwen.

Les gouvernements des pays de destination devraient également reconnaître les qualifications des migrant(e)s, y compris celles des enseignant(e)s migrant(e)s et réfugié(e)s car cela représente une étape importante pour mener à un emploi et à un travail décent, a-t-il poursuivi.

Aujourd'hui, Dennis Sinyolo de l'IE participe à l'ONU à la troisième audience multi-intervenants sur le Pacte mondial. Il appellera l'ONU et ses Etats membres à mettre l'éducation, les droits des enseignant(e)s, du personnel éducatif et des enfants au cœur du Pacte mondial sur la migration.