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Europe

Publié 24 mai 2018 Mis à jour 31 mai 2018

Europe

Négociations au Danemark

Les grèves patronales de 2013 ont imposé les positions de l’employeur aux enseignant(e)s danois(es). Elles ont affaibli la légitimité traditionnelle de la négociation collective en matière de fixation des salaires et des conditions de travail. Par conséquent, des questions cruciales relatives aux conditions de travail, notamment au temps de travail, élément essentiel pour la qualité de l’éducation, ont été régies par la loi plutôt que par le biais de la libre négociation collective.

Dans le cycle de négociation actuel, le Danish Union of Teachers(DLF) faisait partie d’un processus plus large auquel participait tout le secteur public aux niveaux national, régional et municipal. Bien qu’un accord ait été conclu à tous les niveaux fin avril, l’adoption de l’accord dépend des résultats des votes des affilié(e)s, qui seront connus le 6 juin. L’IE et le CSEE ont exprimé leur plus profonde solidarité envers le DLF. Les détails des problématiques sont expliqués dans cette note d’information sur cet accord de principe.

Victoire de l’UCU au Royaume-Uni

A la suite d’une grève longue et efficace, l’ University and College Union(UCU) a réalisé des progrès notables sur le point principal du litige. La direction a tenté d’imposer unilatéralement un changement fondamental dans le système des pensions. Elle souhaitait remplacer le régime de pension à prestations déterminées par un régime à cotisations déterminées. Ce système aurait engendré incertitude et insécurité, et de nombreux/euses employé(e)s auraient connu une baisse significative de leurs prestations de retraite. La grève a suscité une très grande participation, l’attention des médias et le soutien de l’opinion publique. La résolution du conflit prévoit le maintien du principe des prestations déterminées.

Répression continue contre les enseignant(e)s en Turquie

La répression en Turquie s’est intensifiée à la suite de l’échec du coup d’Etat dans le pays en 2016. Jusqu’à présent, plus de 37.000 travailleurs/euses de l’éducation ont été touché(e)s (licencié(e)s ou suspendu(e)s) par la purge lancée par les autorités. Des membres d’Eğitim-Sen et de la KESK sont encore arrêté(e)s à l’heure actuelle en raison de leurs activités syndicales. Elif Çuhadar, trésorière d’Eğitim-Sen, qui a participé en tant qu’intervenante à la Conférence de l’IE sur l’éducation des réfugié(e)s, a été arrêtée à Ankara le 6 février. Six dirigeant(e)s et membres d’antennes locales d’Eğitim-Sen ont été arrêté(e)s à Izmir en mars. L’IE, le CSEE et les organisations membres continuent d’exprimer leur solidarité envers les travailleurs/euses de l’éducation en Turquie et d’intervenir aux niveaux national, européen et international.

Le rôle des syndicats sur les questions professionnelles

La CES a mené une enquête dans le cadre de son projet « Initiatives des syndicats de l’enseignement en faveur de la profession enseignante: renforcer la capacité des syndicats de l’enseignement en vue de représenter les besoins professionnels du personnel enseignant au sein du dialogue social ». L’enquête révèle que près de deux tiers des syndicats de l’éducation (sur les 58 syndicats ayant participé à l’enquête) proposent des formations professionnelles directement à leurs membres (62,1%). Néanmoins, en ce qui concerne la participation au dialogue social, les réponses suggèrent que les syndicats de l’éducation sont moins susceptibles de prendre part au dialogue social pour les questions professionnelles que pour les questions techniques plus traditionnelles. En renforçant les capacités et la confiance, le projet entend veiller à ce que les syndicats européens soient à la table de toutes les discussions qui concernent la profession enseignante.

L’égalité des genres dans la profession enseignante grâce au dialogue social

Le projet de développement des capacités du CSEE en matière d’égalité des genres cible le travail des organisations membres du CSEE relatif à la promotion de l’égalité des genres dans la profession enseignante et au sein des syndicats de l’éducation. Il vise à fournir des outils et des pratiques concrets pour relever les défis liés à l’inégalité des genres dans le secteur de l’éducation, grâce au recours à divers instruments du dialogue social.

Le projet cherche également à sensibiliser le public à l’importance d’inclure la discussion sur l’égalité des genres dans le dialogue social aux niveaux national et européen dans le secteur de l’éducation, dans le but d’améliorer le statut professionnel des enseignant(e)s, des formateurs/trices et des directeurs/trices d’école et de rendre la profession enseignante plus attrayante tant pour les hommes que pour les femmes.

Le CSEE examinera les résultats nationaux liés à la ségrégation professionnelle actuelle dans la profession enseignante, en particulier la ségrégation sectorielle, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, le développement professionnel et la reconnaissance, l’écart de rémunération et de pension entre les femmes et les hommes, ainsi que l’inégalité des genres dans la prise de décision.

Projet EFFECT dans l’enseignement supérieur

Le CSEE participe à un projet mené par l’Association européenne des universités. Le projet « Forum européen pour une collaboration renforcée dans l’enseignement » (EFFECT) vise à encourager le partage d’expériences et de méthodes efficaces en matière de développement des professeur(e)s d’université au niveau européen.

Le projet aborde les défis inhérents à l’enseignement supérieur, tels que l’augmentation et la diversification des effectifs d’étudiant(e)s, le décrochage scolaire et la rétention des étudiant(e)s, l’optimisation des opportunités, l’apprentissage basé sur les TIC et la reconnaissance de l’excellence de l’enseignement ainsi que l’impact de cette dernière sur la réussite des étudiant(e)s.

Education et migration

Quatre études et un grand nombre de recommandations adressées à l’UE pour améliorer l’éducation des réfugié(e)s et des migrant(e)s ont été compilées et présentées au Comité économique et social européen. L’événement a réuni les chercheurs/euses du projet, des délégué(e)s syndicaux/ales et les parties concernées pour discuter de l’intégration des enfants réfugiés et migrants dans les écoles et des possibilités d’emploi pour les enseignant(e)s migrant(e)s et réfugié(e)s. Des études menées dans cinq pays (Allemagne, Espagne, Italie, Pologne et Suède) ont été agrémentées de projets nationaux de développement des capacités en Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Grèce, Italie, Pologne et au Royaume-Uni.

Le CSEE a participé à un certain nombre de consultations de l’UE sur la migration et les réfugié(e)s et a souligné le rôle des partenaires sociaux pour garantir une éducation décente aux enfants de migrant(e)s et de réfugié(e)s et pour leur donner la possibilité d’être intégrés et de profiter des mêmes droits que les autres enfants. Plusieurs organisations membres du CSEE œuvrent activement sur les questions liées à la migration et à l’éducation. L’importance d’apprendre aux enseignant(e)s à faire face aux problèmes rencontrés par les enfants migrants, notamment les traumatismes, a également été soulignée.

Processus de Bologne

Le Comité permanent pour l’enseignement supérieur et la recherche du CSEE (HERSC), un organe statutaire qui se réunit deux fois par an, a abordé la mise en œuvre du processus de Bologne, y compris la participation active aux réunions du Groupe de suivi de Bologne ainsi que ses groupes de travail et groupes consultatifs, et notamment les points suivants:

·         L’assurance qualité;

·         La participation au Registre des agences qualité européennes;

·         Les libertés académiques;

·         Les dimensions externes;

·         La réforme de la gouvernance;

·         La mobilité;

·         La modernisation des universités;

·         La dimension sociale;

·         L’apprentissage centré sur l’étudiant(e);

·         Les environnements d’apprentissage favorables;

·         L’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche; et

·         Le classement des universités.

Lors de la réunion du HERSC des 9 et 10 avril, les membres du HERSC ont partagé leurs points de vue sur l’avenir du Processus de Bologne et ont discuté du rapport ainsi que des recommandations du CSEE pour la réunion ministérielle du Groupe de suivi de Bologne qui s’est déroulée à Paris du 23 au 25 mai.

Le CSEE souhaite s’assurer que les syndicats d’enseignants influenceront les avancées du Processus de Bologne et l’Espace européen de l’enseignement supérieur. Les priorités des syndicats de l’éducation doivent figurer dans les discussions et être prises en compte lors de l’élaboration des politiques relatives à l’enseignement supérieur au niveau européen.