Attaque meurtrière d'une école en Afghanistan: « Ma fille voulait devenir enseignante... »
L’Internationale de l'Education dénonce l’attaque cruelle et dévastatrice perpétrée à l’encontre d'une école des quartiers ouest de Kaboul (Afghanistan), au cours de laquelle 48 étudiant(e)s s ont été tués et 57 autres blessé(e)s.
D’après les autorités, un kamikaze s’est introduit au sein de l’établissement pendant un cours et a déclenché sa ceinture explosive. La plupart des victimes étaient des jeunes hommes et des jeunes femmes qui venaient de décrocher leur diplôme et se préparaient aux examens d’entrée à l’université. Les victimes avaient toutes moins de 20 ans.
« Mes enfants ne faisaient pas la guerre. C’étaient des étudiants qui étaient là pour apprendre », a déclaré à la presse locale Hassan Rahimi, un père dont les jumeaux ont perdu la vie dans l’attaque. « Quel crime avaient-ils commis pour mériter une mort aussi atroce? Ils avaient tellement hâte de passer leurs examens. Ils étudiaient toutes les nuits jusqu’à 2 heures du matin. Je leur demandais d’aller se coucher, mais ils ne m’écoutaient pas. »
Rahimi, dévasté, a ajouté que sa fille « Farzana disait toujours qu’elle voulait devenir enseignante et servir son pays », et que son fils Atta voulait devenir avocat. « C’est une terrible perte pour nous », a-t-il déploré. « Mais tous ces enfants qui ont été assassinés, y compris les miens, représentaient l’avenir du pays. C’est aussi une terrible perte pour l’Afghanistan. Ils étaient les prochains médecins, ingénieurs et enseignants ».
L’attaque, qui a été revendiquée par l’Etat Islamique, s’est déroulée le 15 août au centre d’éducation Mawoud, dans le quartier Dasht-i Barcha de Kaboul, une zone majoritairement chiite. Ce n’est pas la première fois que le groupe terroriste s’en prend aux quartiers chiites. Ces deux dernières années, au moins 13 attaques ont été perpétrées à l’encontre de la communauté chiite rien qu’à Kaboul.
D’après un dirigeant de cette communauté, il semblerait que le kamikaze visait précisément ce cours mixte qui regroupait des jeunes hommes et des jeunes femmes.
L’Internationale de l'Education déplore ces attaques et est convaincue que les écoles doivent être des sanctuaires sûrs dans lesquels les étudiant(e)s ont une chance égale d’atteindre leur plein potentiel dans un environnement d’enseignement et d’apprentissage pacifique.
En 2015, l’Afghanistan a été l’un des premiers pays à ratifier la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, et s’est ainsi engagé à protéger les étudiant(e)s, les enseignant(e)s, les écoles et les universités des attaques en période de conflit. Ces attaques doivent cesser.