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Libéria: la société civile appelle le gouvernement à mettre fin à l'expansion de l'enseignement privé

Publié 21 août 2019 Mis à jour 26 août 2019

La lutte contre la privatisation de l'éducation a franchi une étape supplémentaire au Libéria. La National Teachers' Association of Liberia, douze organisations de défense des droits humains et des droits civils et deux organisations religieuses ont adressé une lettre commune aux autorités publiques pour leur rappeler qu’elles ont la responsabilité de garantir un enseignement public de qualité pour tou·te·s.

Libéria: la société civile appelle le gouvernement à mettre fin à l'expansion de l'enseignement privé

La lutte contre la privatisation de l'éducation a franchi une étape supplémentaire au Libéria. La National Teachers' Association of Liberia, douze organisations de défense des droits humains et des droits civils et deux organisations religieuses ont adressé une lettre commune aux autorités publiques pour leur rappeler qu’elles ont la responsabilité de garantir un enseignement public de qualité pour tou·te· s.

Réagissant à l’augmentation prévue par le gouvernement libérien du nombre d’écoles de partenariat, un mouvement à la tête duquel se trouve Bridge International Academies, la National Teachers' Association of Liberia(NTAL) et des organisations de la société civile ont redynamisé leur campagne en faveur de l’enseignement public et leur volonté de lutter contre la commercialisation de l’éducation. Datée du 20 août, la lettre au gouvernement présente clairement les carences du système éducatif libérien et exhorte le gouvernement à s’engager en faveur de l’enseignement public.

Bridge International Academies(BIA), l’un des principaux acteurs à l’œuvre au sein des écoles de partenariat libériennes, est la chaîne d’écoles « à bas coût » à but lucratif connaissant la croissance la plus rapide du monde. Elle fait également l’objet de nombreuses controverses. Les études commandées par l’IE ont identifié de nombreux problèmes dans les écoles gérées par la BIA dans plusieurs pays africains. Les méthodes d'enseignement et les installations  de piètre qualité, la non-conformité aux réglementations et les pratiques visant à maximiser les profits au détriment des résultats scolaires de la BIA suscitent de vives inquiétudes. Pour plus d'informations, veuillez lire l’étude approfondie consacrée aux écoles de partenariat au Libéria(en anglais).

La lutte contre la commercialisation de l’éducation est l’une des principales priorités des éducateur·rice·s du monde entier. Le mois dernier, le 8e Congrès mondial de l'Internationale de l'Education a adopté une résolution réaffirmant l'engagement et la détermination des éducateur·rice·s d'approfondir et d'intensifier la Réponse globale à la privatisation et de redoubler d'« efforts aux niveaux local, national et régional, renforçant ainsi le plaidoyer de l'IE au niveau mondial afin de combattre et de s'opposer à la réalisation de bénéfices dans le domaine de l'éducation, car elle porte atteinte au droit de tou·te·sles étudiant·e·sà une éducation gratuite et de qualité, crée et renforce des inégalités et porte atteinte aux conditions de travail et aux droits des enseignant·e·s  et des autres travailleur·euse·s  de l'éducation ».