Chili: L’Internationale de l’Éducation condamne la répression politique et militaire des manifestations contre l’austérité
L’Internationale de l’Éducation appelle le gouvernement chilien à cesser immédiatement toute agression, à suspendre l’état d’urgence dans toutes les villes et à ouvrir le dialogue avec les citoyen·ne·s afin d’assurer la résolution des conflits.
David Edwards, Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a déclaré: « Déclarer un état d’urgence qui suspend les droits des personnes et déployer des soldats dans les villes est totalement inacceptable. Le gouvernement chilien doit immédiatement mettre fin à la répression, retirer les militaires des rues et commencer à répondre aux préoccupations légitimes de la population concernant les mesures d’austérité sans fin. Nous sommes solidaires de nos collègues et de tous les Chiliens. »
Le Chili est l’un des pays les plus riches de la région, mais aussi l’un des plus inégaux. Alors que l’écart entre riches et pauvres au Chili est le pire de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le gouvernement continue de mettre en œuvre des mesures d’austérité qui minent les services publics comme l’éducation et la santé. En réponse aux protestations publiques, l’administration Piñera a imposé l’état d’urgence, avec plus de 10.000 soldats et policiers dans les rues et plus de 1.400 arrestations. Quarante-deux districts scolaires ont été fermés dans la capitale.
Le Comité régional de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine a publié une déclaration officielle pour « exprimer sa solidarité avec le peuple chilien et condamner le déploiement militaire et la répression brutale qui ont lieu depuis que le Président Sebastián Piñera a déclaré l’état d’urgence ».
Vous pouvez lire la déclaration complète du Comité régional de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine ici(en espagnol).