La communauté syndicale mondiale de l’éducation endeuillée par le décès du juge australien Trevor Olsson
L’Internationale de l’Éducation rend hommage à la mémoire de Trevor Olsson, juriste australien hautement respecté au sein du Comité international conjoint Organisation internationale du Travail/UNESCO d’expert·e·s pour l’application des recommandations concernant le personnel enseignant. Le juge Olsson a largement contribué à promouvoir le statut des enseignant·e·s durant ses 21 ans de service.
Dans son commentaire à l’annonce du décès du juge Olsson à Adélaïde, en Australie-Méridionale, le 8 janvier dernier, Bob Harris, ancien membre du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation et ancien président du groupe de travail de la Commission syndicale consultative auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques en charge des politiques pour l’éducation, la formation et l’emploi, a déclaré: « Trevor Olsson, juge éminent de l’État de l’Australie-Méridionale, a eu un impact positif énorme sur le statut des enseignants à travers le monde. À l’ère de Twitter, nous avons besoin de personnalités telles que lui, capables de répondre aux problèmes rencontrés par les membres des syndicats de l’éducation, avec rigueur intellectuelle, équité, discernement et bon sens. »
Égalité
Durant les années 1970, le juge Olsson était président du tribunal du travail de l’Australie-Méridionale et président de la commission salariale de cet État. Cette période mouvementée a été marquée par des progrès importants, notamment l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et l’égalité salariale pour des qualifications de même niveau dans l’enseignement primaire et secondaire.
Au début des années 1980, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a décidé de se montrer plus rigoureuse dans la surveillance de l’application de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant, adoptée en 1966. Bob Harris rappelle que Trevor Olsson a été proposé à l’OIT pour devenir membre du Comité d’expert·e·s, avec un mandat plus strict pour assurer le suivi de la mise en œuvre de cette recommandation au niveau mondial. En effet, ajoute-t-il, les trois groupes du conseil d’administration tripartite de l’OIT – employeur·euse·s, travailleur·euse·s et gouvernements – se sont déclarés favorables à cette nomination.
Rapporteur
Trevor Olsson a participé à sa première réunion du Comité à Paris, en 1985, et a continué à y participer en tant que membre jusqu’en 2006, soit durant 21 ans au total. Durant la majeure partie de cette période, il a été rapporteur du Comité et a joué un rôle majeur dans la préparation des rapports de cette instance. En 1997, le Comité s’est vu confier un nouveau mandat pour assurer le suivi de l’application de la nouvelle Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur.
Nommé juge de la Cour suprême de l’Australie-Méridionale, son expérience judiciaire a influencé le travail du Comité OIT/UNESCO. Il a joué un rôle de premier plan dans les auditions de ce comité portant sur les allégations de non-application de ces deux recommandations.
Rapport de référence
Son dernier rapport de 2006 est devenu une référence pour les organisations d’enseignant·e·s à travers le monde et est largement reconnu par les ministères de l’Éducation, a souligné Bob Harris. Ce rapport aborde des questions essentielles telles que la formation et le développement professionnel des enseignant·e·s, les relations de travail, les salaires des enseignant·e·s, la qualité des conditions d’enseignement et d’apprentissage, les libertés académiques et, point critique, le dialogue social au sein de l’éducation.
Condoléances
L’Internationale de l’Éducation présente ses sincères condoléances à la famille du juge Olsson, ainsi qu’à ses ami·e·s et collègues.