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OCDE: le bien-être des enseignant·e·s est essentiel pour l’enseignement et l’apprentissage

Publié 4 mars 2020 Mis à jour 6 mars 2020

La dernière édition de L’enseignement à la loupe de l’Organisation de coopération et de développement économiques cible le stress et le surmenage chez les enseignant·e·s, des facteurs qui mettent en danger la santé des professionnel·le·s et portent atteinte à la qualité de l’éducation. En outre, ils constituent des raisons importantes expliquant pourquoi le recrutement et la rétention des enseignant·e·s sont devenus aussi difficiles.

La publication fait rapport sur la prochaine enquête internationale sur les enseignants, l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) de 2018. Elle explique le « cadre conceptuel » des travaux sur le bien-être au travail des enseignant·e·s.

« Le cadre définit le bien-être au travail des enseignants en fonction de quatre dimensions essentielles: le bien-être cognitif (capacité de conserver de nouvelles informations et de se concentrer sur leur travail), le bien-être subjectif (sentiments ou états émotionnels particuliers, satisfaction professionnelle et finalité de leur travail), le bien-être physique et mental (symptômes et plaintes psychosomatiques) et le bien-être social (qualité et profondeur des relations de travail avec les parties prenantes) », explique la publication.

L’enquête 2018 du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques, publié en décembre 2019, faisait déjà état d’un lien entre le bien-être des élèves et celui des enseignant·e·s et la prochaine enquête PISA prévue en 2021 inclura une question sur le bien-être des enseignant·e·s. Bien que les enquêtes PISA et TALIS soient distinctes, leurs données sont néanmoins complémentaires.

La recherche dans ce domaine est toujours bien trop limitée. Toutefois, les travaux dans le cadre de TALIS donnent une orientation pour les actions futures. Alors que les résultats complets seront bientôt publiés, le bulletin d’information indique que l’enquête « montre une voie à suivre pour explorer le lien entre la qualité des environnements de travail et le niveau de bien-être au travail des enseignants. Elle englobe également le rapport entre le bien-être au travail des enseignants et la qualité des environnements d’apprentissage (mesurée par des processus de qualité de la salle de classe et par association avec le bien-être des élèves) et entre le niveau de stress des enseignants et leur motivation à continuer d’enseigner ».

Le Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, David Edwards, a déclaré que : « L’Internationale de l’Éducation est depuis longtemps convaincue que le bien-être des enseignant·e·s est non seulement crucial pour les enseignantes et enseignants et leur santé, mais aussi pour faire en sorte que les écoles soient moins stressantes pour les élèves, que l’éducation soit une expérience positive et joyeuse, que les enseignants, qui sont dévoués à leur métier, veuillent continuer à y participer et que de nouveaux talents soient tentés de rejoindre nos rangs ».