« Nous sommes un seul monde », par Lily Eskelsen García.
Restez à jour
Abonnez-vous à la lettre d’information Mondes de l’Éducation.
Restez à jour
Abonnez-vous à la lettre d’information Mondes de l’Éducation.
Merci de votre abonnement
Une erreur est intervenue
Alors que la pandémie de COVID-19 continue de se propager à travers le monde, les éducateur·trice·s sont appelé·e·s à donner cours à leurs élèves, à communiquer avec eux·elles et à les réconforter, tout en offrant leurs conseils à des parents complètement désorientés. Les témoignages de mes collègues de l’Internationale de l’Éducation me remplissent d’espoir. Nous sommes tou·te·s dans le même bateau. Nous surmonterons cette crise ensemble.
Je viens de participer à un échange vidéo international avec mes collègues de l’Internationale de l’Éducation. J’ai eu l’occasion d’entendre les rapports des dirigeant·e·s en Jamaïque, en Suède, en Angleterre, en Afrique du Sud, en Pologne, aux Philippines, à Bahreïn. Chacune de ces voix différentes de mes collègues, s’exprimant dans une langue différente avec un accent différent, décrit une même situation catastrophique : fermetures soudaines des écoles sans aucune perspective, accentuation des inégalités sur le plan éducatif due aux inégalités d’accès à l’enseignement numérique, gouvernements ne sachant pas trop que faire et recherchant à l’aveuglette une voie à suivre.
Les descriptions de cette crise étaient étrangement similaires partout dans le monde. Tout comme l’étaient celles des membres que représentent ces dirigeant·e·s. Aux quatre coins de la planète, les éducateur·trice·s sont appelé·e·s à donner cours à leurs élèves, à communiquer avec eux·elles et à les réconforter, tout en offrant leurs conseils à des parents complètement désorientés, afin que l’apprentissage puisse se poursuivre de façon cohérente à domicile, à l’heure où tout est mis en œuvre pour éradiquer ce virus mortel. J’ai entendu des témoignages d’éducateur·trice·s courageux·euses qui mettent à profit leur temps et leur propre argent pour aider leurs élèves à une distance de sécurité raisonnable. J’ai appris que les syndicats de l’éducation, grands ou petits, organisaient la communication numérique entre leurs membres pour leur permettre d’échanger des idées en vue d’aider les élèves ayant des besoins spéciaux, pour leur offrir la possibilité d’interpeller leurs responsables politiques et d’exprimer virtuellement leur voix dans le cadre de décisions gouvernementales importantes ayant une incidence sur leurs professions, leurs étudiant·e·s et leurs communautés, ou encore, pour organiser des actions de solidarité avec d’autres groupes pour protéger les personnes les plus pauvres, marginalisées ou victimes de la discrimination.
Ce que j’ai pu entendre dans cette profusion d’accents et de langues, c’est la fierté. Pas la peur. De la détermination, de la créativité et de la passion pour la justice scolaire. Voir le visage de mes collègues sur l’écran de mon ordinateur m’a inspirée. Notre mission à la National Education Association se termine en nous demandant de préparer nos étudiant·e·s à réussir dans un monde diversifié et interdépendant. Il est indéniable que nous sommes diversifié·e·s, et c’est merveilleux. Mais il n’est pas toujours évident que nous soyons interdépendant·e·s. C’est pourtant clair aujourd’hui. Cette crise nous a appris que nous sommes tou·te·s dans le même bateau. Que nous dépendons les un·e·s des autres et que nous sommes renforcé·e·s par notre solidarité. Les témoignages de mes collègues me remplissent d’espoir. Nous sommes tou·te·s dans le même bateau. Nous surmonterons cette crise ensemble. Nous sommes un seul monde.
Le contenu et les avis exprimés dans ce blog sont ceux de son auteur et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l’Internationale de l’Education.