Vanuatu : le syndicat des enseignants intensifie les efforts de secours aux communautés dans le cadre du COVID-19 et des catastrophes naturelles
Confronté à trois crises majeures — le COVID-19, un cyclone tropical et une éruption volcanique — le syndicat de l’éducation de Vanuatu fait de son mieux pour assurer la santé et la sécurité des enseignant·e·s, des étudiant·e·s et de leurs communautés. Pour ce faire, il·elle·s continuent à dispenser un enseignement de la meilleure qualité possible et à apporter une aide d’urgence aux populations des zones les plus touchées.
Au Vanuatu, les écoles ont été fermées en raison de la pandémie du COVID-19 suite à la déclaration de l’état d’urgence le 26 mars pour empêcher la propagation du virus.
Bien qu’aucun cas de contamination n’ait encore été constaté dans le pays, le Vanuatu Teachers’ Union(VTU) a insisté sur la nécessité de prendre les mesures suivantes :
- Prolongation de l’état d’urgence
- Poursuivre l’enseignement à domicile
- Mettre en œuvre des pratiques de distanciation sociale
- Renforcer le lavage fréquent des mains et assurer un nombre suffisant des installations sanitaires nécessaires
Catastrophes naturelles
Le VTU a également prévu d’aider financièrement ses membres après le passage du cyclone tropical Harold sur les îles du nord de Vanuatu du 5 au 7 avril. Le cyclone de catégorie 5, Harold a été le plus fort cyclone à frapper Vanuatu depuis le cyclone Pam en 2015. Avec des vents violents, des pluies abondantes et des inondations soudaines, il a causé d’importants dégâts dans les provinces de Malampa, Penama, Sanma et Torba.
Dans le même temps, les activités volcaniques sur l’île de Tanna ont également augmenté, entraînant une contamination de l’eau.
Non seulement les maisons et les abris ont été fortement dévastés, mais les sources de nourriture et d’eau ont également été détruites. La nourriture cultivée dans les jardins a été détruite, ce qui a entraîné des pénuries alimentaires dans les semaines qui ont suivi le cyclone. Le VTU a reçu des informations selon lesquelles certains enseignant·e·s ont dû nourrir leurs familles avec une tasse de riz pour deux repas. En outre, certains enseignant·e·s ne vivent toujours pas sous un toit.
Les écoles ont également été fortement touchées, et toutes les écoles des provinces du nord ont fermé leurs portes jusqu’à nouvel ordre.
Le VTU est resté en contact avec les présidents des sections des quatre provinces du nord concernées. Et il a assuré la liaison avec les autorités publiques, notamment le ministère de l’Éducation et de la Formation, afin d’élaborer un plan de distribution des secours d’urgence.
Groupe de travail sur les catastrophes
L’exécutif national du syndicat a nommé et mandaté un groupe de travail qui se concentre sur la meilleure façon d’aider les membres en cette période critique de catastrophes naturelles.
Le plan de répartition des interventions vise les provinces de Malampa, Penama, Sanma et Torba, au nord de Vanuatu, ainsi que l’île de Tanna. L’aide distribuée comprend principalement de la nourriture — farine, riz, biscuits — et des articles sanitaires et de santé, tels que du savon, des répulsifs anti-moustiques et des médicaments à base de paracétamol.
En raison de la configuration géographique des diverses îles, le VTU a loué un bateau pour transporter les marchandises d’île en île, d’une rive à l’autre, et pour rendre visite aux membres et leur apporter des secours et de la nourriture.
Les efforts du syndicat de l’éducation ont fait la différence, en aidant et en soulageant 562 membres jusqu’à présent.
Des maisons à reconstruire
« Malgré les efforts déployés, nous regrettons profondément que la plupart des enseignants et enseignantes des îles du nord de Vanuatu vivent encore dans des abris à ciel ouvert. C’est un grand défi qui nécessite que leurs maisons soient entièrement restaurées et reconstruites », a déclaré Govind Singh, Secrétaire général du Conseil de l’éducation du Pacifique (COPE). Le COPE est une structure sous-régionale de l’Internationale de l’Éducation.
« Le bien-être des enseignants et enseignantes à Vanuatu n’est pas assuré à ce stade de la catastrophe, ce qui contribue à ce qu’ils n’exercent pas leur profession selon les normes attendues. Il y a de grands besoins à satisfaire. »
Reconnaissant que le VTU a fait et continue de faire de son mieux pour résoudre ces problèmes, Singh a appelé à une réponse immédiate par le biais de l’aide humanitaire du COPE par l’intermédiaire de ses partenaires pour le développement.