Afrique : Gouvernements et syndicats de l’éducation mettent en avant les avantages d’une collaboration
Les problèmes professionnels du corps enseignant et la collaboration gouvernement-syndicats de l’éducation ont été au cœur du séminaire en ligne sur l’avenir de la profession enseignante en Afrique en 2020.
Le séminaire était consacré à l’adoption d’un document de consensus entre les syndicats de l’éducation et les gouvernements portant sur les problèmes professionnels des enseignant·e·s. Organisé le 6 octobre, ce séminaire a bénéficié de la participation des ministres de l’Éducation d’Afrique du Sud et d’Éthiopie, ainsi que de responsables ministériels et de leaders syndicaux de huit pays d’Afrique : Afrique du Sud, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Mali, Mozambique et Ouganda.
Renouvellement du modèle de travail
Le thème de cette quatrième et dernière session des séminaires en ligne était le suivant : « Perturbations dans l’éducation : Renouveler l’engagement de collaboration entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants ». Le séminaire était animé par Dennis Sinyolo, coordinateur régional principal de la région Afrique de l’Internationale de l’Éducation.
Le séminaire était organisé par l’Internationale de l’Éducation et les Open Society Foundations(OSF), en collaboration avec l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA) et l’Équipe spéciale internationale de l’UNESCO sur les enseignants (ITTF).
Sinyolo a associé les séminaires à une célébration virtuelle de 24 heures de la Journée mondiale des enseignant·e·s par l’Internationale de l’Éducation. Pour célébrer cette journée, la région Afrique de l’Internationale de l’Éducation a commandé une étude afin d’évaluer les conséquences de la pandémie sur l’éducation en Afrique, sur les apprenant·e·s, les enseignant·e·s et les personnels de soutien à l’éducation. L’étude a été réalisée par le professeur Steve Nwokeocha, directeur de la fédération africaine des agences de régulation de l'enseignement (AFTRA, acronyme anglophone), et a rassemblé des exemples de réponses apportées par les syndicats de l’éducation à la crise. Le résumé analytique de l’enquête est disponible en français, anglais et portugais.
Succès dans la lutte contre la COVID-19
Le séminaire a montré que les réponses à la pandémie de COVID-19 ont rencontré davantage de succès dans les pays où gouvernement et syndicats de l’éducation ont collaboré pour répondre à la crise. Selon Angelina Motshekga, ministre de l’Enseignement primaire d’Afrique du Sud, « les enseignant·s se sentent rassurés lorsqu’ils mettent en œuvre une politique dont ils savent qu’elle a été élaborée en collaboration avec leurs syndicats ». Elle a également souligné la nécessité d’impliquer les parents d’élèves dans la lutte contre les crises qui frappent le système éducatif.
Getahun Mekuriya, ministre de l’Éducation d’Éthiopie, a décrit la manière dont le gouvernement éthiopien a décidé de reconnaître la profession enseignante en instituant un prix pour les enseignant·e·s renommé·e·s dans le pays.
Document de consensus
La collaboration entre les représentant·e·s gouvernementaux·ales et les dirigeant·e·s des syndicats de l’éducation au cours des différentes sessions des séminaires virtuels qui ont débuté le 15 septembre ont abouti à la rédaction d’un document de consensus. Ce document esquisse des actions que gouvernements et syndicats de l’éducation pourraient mener en partenariat pour faire progresser la profession enseignante et la qualité de l’éducation, en particulier en période de crise, et qui portent sur les matières du programme, l’évaluation, la formation professionnelle continue et le perfectionnement et le soutien psychosocial des élèves et des enseignant·e·s. Cette quatrième session s’est achevée sur l’adoption à l’unanimité du document de consensus.
Mesures pour faire avancer les questions professionnelles
Dans l’ensemble, les ministres de l’Éducation, les hauts responsables ministériels et les représentant·e·s des syndicats ont reconnu que travailler en partenariat était bénéfique pour les systèmes éducatifs du continent. Lors de sessions réparties selon les groupes linguistiques, les participant·e·s ont dressé une liste de mesures clés envers lesquelles gouvernements et syndicats pourraient s’engager pour faire avancer les domaines mentionnés dans le document de consensus.
Des partenaires internationaux, comme l’ITTF, l’IIRCA de l‘UNESCO et l’Internationale de l’Éducation, avec le soutien des OSF, se sont portés volontaires pour assurer le suivi de l’engagement conjoint des gouvernements et des syndicats de l’éducation.