Portugal : un syndicat appelle à la grève pour contraindre le gouvernement à négocier
Au Portugal, la Federaçao Nacional dos Professores (FENPROF) a exhorté les éducateur·trice·s à se mettre en grève le 11 décembre. Le mouvement national vise à faire pression sur le gouvernement et les député∙e∙s, en exigeant le respect de la profession, l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie et une solution à la pénurie d’enseignant·e·s.
La FENPROF a appelé les enseignant·e·s à se mobiliser en masse à l’occasion de la grève nationale programmée. Selon Manuela Mendonça, présidente du Conseil national de la FENPROF et membre du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation, la grève aura pour motif la pénurie d’enseignant·e·s et les risques découlant de l’absence de négociations sur le sujet. Le syndicat a également souligné la nécessité des négociations et du dialogue social, particulièrement en cette période de pandémie de COVID-19.
La FENPROF a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’être à l’écoute des enseignant·e·s et de :
- Mettre en œuvre des mesures de sécurité et de sûreté appropriées pour les éducateur·trice·s face à la pandémie ;
- Redynamiser la profession, c’est-à-dire recruter de jeunes enseignant·e·s et proposer aux plus âgé·e·s des possibilités de retraite décentes ;
- Mettre fin aux situations d’abus et d’illégalité concernant le nombre d’heures travaillées pour les enseignant·e·s ;
- Repenser la carrière dans l’enseignement, par exemple en prévoyant la récupération de la totalité du temps de service ;
- Prendre des mesures immédiates et à moyen terme pour remédier à la pénurie d’enseignant·e·s ;
- Mettre fin à l’obligation de filmer et de transmettre les cours en présentiel ; et
- Mettre en place des examens équitables pour intégrer la profession.
Vidéo (en portugais) de l’appel à la grève des éducateur·trice·s lancé par la présidente de la FENPROF, Manuela Mendonça, en vue du 11 décembre :