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Candlelight vigil in memory of lost civilians, Gaza, 25 May 2021 (Marcus Yam/Los Angeles Times/ISOPIX)
Candlelight vigil in memory of lost civilians, Gaza, 25 May 2021 (Marcus Yam/Los Angeles Times/ISOPIX)

Israël et Palestine : l’Internationale de l’Éducation appelle à une action immédiate pour garantir une paix durable

Déclaration du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation

Publié 26 mai 2021 Mis à jour 20 juin 2024

Même si un cessez-le-feu est indispensable pour mettre fin aux violences de ce mois-ci entre Israël et le Hamas, il ne saurait aboutir à une paix durable et permanente si les causes sous-jacentes de la violence ne sont pas résolues. Le moment se présente de mettre un terme à la fois à l’occupation et au blocus. C’est capital pour que la reconstruction puisse commencer immédiatement et celle-ci doit se dérouler dans un environnement solide, démocratique et respectueux des droits.

L’IE déplore le fait que depuis le 10 mai, les frappes aériennes israéliennes ont tué 248 victimes civiles, parmi lesquelles 58 enfants. Inversement, les tirs de roquettes du Hamas ont tué 10 civils israéliens et deux enfants. L’IE déplore toutes ces victimes civiles. Nous déplorons la destruction d’établissements scolaires des deux côtés et le fait que des centres d’apprentissage ont dû etre transformés en hébergements d’urgence pour les personnes déplacées.

Nous regrettons également le fait que la stratégie du Hamas consiste à effectuer des tirs de roquettes directement sur des bâtiments civils, ce qui est contraire à toutes les normes éthiques et morales et au droit international. Toutefois, le nombre élevé de morts parmi des passants innocents et le grand nombre de destructions par les frappes militaires israéliennes dirigées contre des cibles civiles sont tout aussi inacceptables et contraires à l’éthique, même si ces frappes visent le Hamas au sein de la population civile.

Ces attaques sont intervenues après des journées de violence à Jérusalem, au cours desquelles des centaines de Palestinien·ne·s ont été blessé·e·s lors de manifestations contre les expulsions forcées de familles palestiniennes par les autorités israéliennes. Les expulsions prévues, si elles ont lieu, constitueraient une violation flagrante des obligations d’Israël au titre du droit international.

Pour de trop nombreuses familles, le traumatisme ne prend pas fin avec le cessez-le-feu. Des centaines d’entre elles pleurent la perte d’êtres aimés, dont de bien trop nombreux enfants. Les enseignant·e·s pleurent leurs élèves et inversement. Des milliers de personnes ont perdu leur logement et des infrastructures essentielles ont été détruites. Une action humanitaire massive pour reconstruire après autant de destructions doit démarrer immédiatement, sans retard.

Il importe également de reconnaître que les raisons qui ont conduit à la situation actuelle et à l’escalade doivent être traitées avec la même urgence.

Concentrer l’attention sur les symptômes plutôt que sur les causes entraîne toutes les parties concernées dans un cycle permanent d’escalade et de violence au lieu de parvenir à la coexistence et à la paix.

L’IE rappelle la déclaration du Congrès mondial de 2019 exhortant tant les Israélien·ne·s que le Hamas à « renoncer à la violence et à s’engager à entrer en négociation directe. L’IE reconnaît qu’un accord concernant le statut de Jérusalem est essentiel pour résoudre le conflit et souligne la nécessité urgente et impérieuse pour la communauté internationale de soutenir, de toutes les manières possibles, la recherche d’une solution pacifique et juste ».