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David Edwards, General Secretary of Education International.
David Edwards, General Secretary of Education International.

Myanmar : les syndicats mondiaux appellent les gouvernements à reconnaître le Gouvernement d’unité nationale

Publié 15 septembre 2021 Mis à jour 22 mars 2024

À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, l’Internationale de l’Éducation se joint à la Journée d’action mondiale organisée par le Conseil des Global Unions (CGU), afin d’empêcher la reconnaissance du régime dirigé par la junte militaire lors de la tenue de la 76eAssemblée générale (AG) des Nations Unies et de reconnaître le Gouvernement d’unité nationale (NUG, acronyme anglophone) comme seul gouvernement légitime du Myanmar.

L’armée se maintient au pouvoir par la force, la peur, l’intimidation et la terreur

Syndicats et militant·e·s du monde entier appellent une nouvelle fois à un retour de la démocratie au Myanmar après le coup d’État mené par le général Min Aung Hlaing au mois de février, qui a renversé le Parlement élu démocratiquement.

Depuis ce coup d’État, les militaires et les forces de sécurité s’en sont pris aux manifestant·e·s, tuant et blessant des milliers d’entre eux·elles. Plusieurs dirigeant·e·s élu·e·s légitimement, ainsi que des milliers de contestataires, ont été arrêté·e·s et beaucoup ont été torturé·e·s. Le régime se maintient au pouvoir par la force, la peur, l’intimidation et la terreur.

L’Internationale de l’Éducation travaille avec la Myanmar Federation of Teachers (Fédération des enseignant·e·s du Myanmar) et le ministère de l’Éducation du NUG pour défendre les valeurs et pratiques démocratiques au travers de l’éducation.

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a déclaré : « Une fois la dictature terminée, l’éducation fera partie de leur stratégie pour accélérer la transition vers la démocratie et la préserver. Quelle que soit la difficulté, le peuple du Myanmar continuera à lutter. Les espoirs de la population ne peuvent être anéantis, la soif de liberté et le rêve d’une vie meilleure ne peuvent être éteints. »

L’Internationale de l’Éducation et ses partenaires du CGU demandent instamment à l’AG des Nations Unies, actuellement en session à New York, de reconnaître le Gouvernement d’unité nationale du Myanmar.

« La reconnaissance du NUG par l’Assemblée générale confirmerait le respect du mandat populaire résultant d’une élection libre et équitable, et serait une déclaration de la communauté internationale selon laquelle la légitimité doit être celle du peuple, et non celle des armes. »

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation

David Edwards a ajouté : « Il existe des précédents, des gouvernements légitimes ont déjà obtenu leur reconnaissance après une prise de pouvoir illégale par des tyrans ».

L’AG des Nations Unies doit veiller à ce que la légitimité soit celle du peuple et non celle des armes

Après avoir voté massivement pour la démocratie lors des élections de 2020 et être descendu dans les rues pour s’opposer à la dictature militaire, le peuple du Myanmar a goûté à la liberté. « La reconnaissance du NUG par l’Assemblée générale confirmerait le respect du mandat populaire résultant d’une élection libre et équitable, et serait une déclaration de la communauté internationale selon laquelle la légitimité doit être celle du peuple, et non celle des armes », a souligné David Edwards.

Et de conclure : « Quelle que soit la difficulté, le peuple du Myanmar continuera à lutter. L’Assemblée générale devra clairement faire un choix : soit soutenir la population pour aider à la construction d’un avenir de paix, de liberté et de prospérité, soit se ranger aux côtés des voyous au pouvoir, qui poursuivront sur la voie de la guerre, de la misère et de l’oppression. »

Actions coordonnées

Le mouvement syndical mondial a choisi le 15 septembre, date de la Journée internationale de la démocratie, pour diffuser les revendications du CGU et participer à toute une série d’actions coordonnées.

Il est demandé aux syndicalistes et aux militant·e·s de prendre les initiatives suivantes :

  • Stratégies de communication pour informer de la mise en œuvre ou non par les gouvernements et les entreprises des trois revendications du CGU et/ou de la Résolution 75/287 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation au Myanmar.
  • Actions directes devant le siège des Nations Unies durant l’Assemblée générale ou devant les bâtiments concernés dans d’autres pays, comme les ambassades du Myanmar.
  • Actions de solidarité des affiliés des membres du CGU dans le monde.
  • Événements du CGU et/ou conférences de presse durant l’Assemblée générale pour faire valoir les revendications du CGU et/ou son soutien à la Résolution 75/287 de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le CGU demande aux entreprises et gouvernements ayant une présence, des relations ou des intérêts au Myanmar de :

  1. Mettre un terme à toutes leurs activités directes ou indirectes, commerciales et financières, avec l’armée birmane ou les entreprises détenues par les militaires, et soutenir l’embargo sur les armes.
  2. Exercer leur pouvoir d’influence pour obtenir la libération des civil·e·s, des représentant·e·s du gouvernement et des syndicalistes détenu·e·s arbitrairement ; reconnaître le GUN aux niveaux multilatéral et bilatéral ; rétablir les institutions démocratiques et respecter l’État de droit ; et garantir les droits humains et syndicaux de l’ensemble des travailleur·euse·s et de la population du Myanmar.
  3. Fournir une aide humanitaire aux civil·e·s et soutenir les travailleur·euse·s partout où les activités ont été ralenties ou suspendues.