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Photo by Blaire Harmon on Unsplash
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L’Internationale de l’Éducation appelle à la mise en place d’audits de l’équité afin de combattre les inégalités en hausse pesant sur les élèves et enseignant·e·s réfugié·e·s

Publié 16 décembre 2021 Mis à jour 20 juin 2024

L’Internationale de l’Éducation a pris la parole lors de la première réunion des responsables de haut niveau organisée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés afin de mettre en lumière l’impact désastreux de la pandémie sur l’accès des réfugié·e·s à l’éducation de qualité et pour appeler à un soutien accru des enseignant·e·s et en particulier des enseignant·e·s réfugié·e·s dans des situations de crise et d’accueil de réfugié·e·s.

La réunion des hauts responsables, organisée sous forme virtuelle les 14 et 15 décembre, s’inscrit dans un processus de mise en place d’un cadre à long-terme d’engagement des états et d’autres acteurs dans des situations impliquant des réfugié·e·s, comme énoncé dans le Pacte mondial sur les réfugiés. La réunion est une occasion de dresser l’inventaire des progrès réalisés et de maintenir la dynamique en vue de la réalisation des objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés.

Les audits de l’équité sont impératifs vis-à-vis de la reprise de l’éducation pour les plus vulnérables

L’Internationale de l’Éducation a salué les progrès documentés dans le premier Rapport sur les indicateurs du Pacte mondial sur les réfugiés mais a fait part de ses préoccupations au sujet des 1.8 million d’enfants réfugié·e·s non scolarisé·e·s, soulignant l’impact disproportionné de la pandémie sur les plus vulnérables dans le domaine de l’éducation, notamment sur les réfugié·e·s et en particulier les filles.

L’Internationale de l’Éducation a appelé les gouvernements à réaliser sans tarder des audits de l’équité dans l’éducation afin d’éclairer les plans de relance et de contribuer à la lutte contre les inégalités accrues pesant sur les élèves et éducateur·trice·s réfugié·e·s en raison de la pandémie. La représentante de l’Internationale de l’Éducation, Sonia Grigt, a également rappelé aux responsables que les enseignant·e·s, les personnels de soutien à l’éducation et leurs syndicats étaient les mieux placés pour évaluer l’impact de cette crise sans précédent sur les élèves et pour aider au développement de solutions en faveur d’une reprise rapide et inclusive de l’éducation.

Seuls quelques engagements pris par les gouvernements dans le domaine de l’éducation portent spécifiquement sur les enseignant·e·s malgré leur rôle capital dans la mise en place d’une éducation inclusive de qualité. Cette lacune devra être comblée à l’avenir et les gouvernements devront redoubler d’efforts afin de soutenir les enseignant·e·s et d’investir dans le recrutement, la rétention, la formation, l’affectation et les conditions d’emploi et de travail des enseignant·e·s dans des situations de crise et d’accueil des réfugié·e·s. Les gouvernements doivent également reconnaitre les qualifications des enseignant·e·s réfugié·e·s et leur permettre de poursuivre leurs carrières dans les mêmes conditions que leurs pairs locaux. Réagissant à l’intervention de l’Internationale de l’Éducation, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi a reconnu l’importance des enseignant·e·s et convenu qu’il s’agissait souvent d’un aspect négligé méritant une attention et un suivi plus soutenus.

Veuillez visionner la vidéo de l’intervention ci-dessous.

L’éducation : un outil critique en faveur de l’inclusion

Plusieurs interventions au cours de la réunion des responsables de haut niveau ont mis en lumière le rôle essentiel de l’éducation dans l’inclusion et l’intégration des réfugié·e·s.

Dans son discours d’ouverture, le Haut-Commissaire pour les réfugiés Grandi a salué les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation, comme l’indique l’augmentation des effectifs de l’enseignement secondaire et supérieur. Il a toutefois souligné que ces progrès étaient fragiles, en particulier pour les filles et qu’il restait beaucoup à faire afin de réaliser les 263 engagements pris dans ce secteur et de garantir l’accès à une éducation inclusive de qualité pour tou·te·s.

La représentante de l’UNESCO, Maki Katsuno-Hayashikawa, directrice de la Division pour l’Education 2030, a attiré l’attention sur le fait que les besoins et les réalités des élèves et enseignant·e·s réfugié·e·s e n’avaient pas suffisamment été pris en compte dans la conception des plans nationaux de lutte contre la COVID-19. Nombre de réfugié·e·s n’ont pas accès aux appareils nécessaires pour participer à l’enseignement d’urgence à distance lors des confinements. Outre les pertes d’apprentissage, la pandémie a également entravé la fonction de protection souvent assumée par les écoles, accroissant ainsi la vulnérabilité des plus fragiles, notamment vis-à-vis du mariage forcé et des grossesses non désirées qui sont susceptibles d’empêcher de nombreuses jeunes réfugiées de reprendre le chemin de l’école. Katsuno-Hayashikawa déclaré pour finir qu’il était important que les donateurs tiennent compte de l’ensemble des besoins des apprenant·e·s vulnérables.

Au cours de son intervention, la représentante du Partenariat Mondial pour l’Éducation, Margarita Focas-Licht, a présenté les trois difficultés majeures pesant sur l’éducation des réfugié·e·s : financement inadéquat de l’éducation, manque d’enseignant·e·s qualifié·e·s et espaces d’apprentissage insuffisants. La réalisation du droit universel à l’éducation pour tous les enfants et tous les jeunes réfugiés exige l’élimination immédiate de tous ces obstacles.

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