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Politiques en matière d’éducation et de formation au sein du semestre européen : investissement public, politiques publiques, dialogue social et modèles de privatisation en Europe

Publié 9 avril 2017 Mis à jour 4 janvier 2022

L’Union européenne a répondu à la crise financière en adoptant la stratégie Europe 2020 pour une croissance économique durable et intelligente. L’éducation, l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale sont au cœur de cette stratégie et de l’élaboration des politiques de l’UE coordonnées au travers du processus du Semestre européen.

Depuis l’introduction du Semestre européen et des mesures d’austérité budgétaire, assortie d’une application strictes des objectifs fiscaux (limitant le déficit des gouvernements à 3 % et leur dette publique 60 % du PIB) qui forment le cadre de la stratégie Europe 2020, l’attitude des gouvernements qui adoptent unilatéralement leurs décisions et leurs ajustements, ainsi que les politiques antisyndicales menées avec détermination par certains pays européens, ont conduit à une limitation, voire à la suppression totale, de la participation des syndicats aux négociations entourant les droits et les conditions de travail du personnel de l’éducation et les réformes nationales de l’enseignement et de la formation.

Afin de sensibiliser le public et de renforcer la participation à l’« espace politique » du Semestre européen pour l’éducation et la formation, tant à l’échelon national qu’européen, le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE) a lancé en 2015 le projet « Investir dans l’éducation : renforcer l’implication des syndicats de l’enseignement dans le Semestre européen pour l’éducation et la formation ». L’Université de Nottingham s’est vu confier la conduite d’une étude visant à identifier les effets de la coordination politique du Semestre européen sur les réformes nationales de l’éducation et de la formation, ainsi que la nature évolutive de l’investissement dans ces deux secteurs et le développement des partenariats public/privé. Résultat d’une étude de deux ans conduite par le département Education de l’Université de Nottingham, le présent rapport est également le fruit des travaux menés conjointement par les membres du Groupe consultatif du projet - DLF (Danemark), FLC-CGIL (Italie), FLESTU (Lituanie), MUT (Malte) et ESTUS (Slovénie).