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Israël : mouvement de grève du syndicat des enseignant.e.s contre les mauvaises conditions de travail et la perte d’effectifs

Publié 17 juin 2022 Mis à jour 21 juin 2022

L’ Israel Teachers’ Union (Syndicat des enseignantes et enseignants d’Israël, ITU) a lancé récemment des grèves tournantes dans tout le pays afin de réclamer des conditions de travail décentes et un accord salarial équitable, reflétant l’importance, la signification et la complexité du travail d’éducateur·trice en ces temps difficiles.

Credit: Yoni Rife

Confrontés à une pression et à une charge de travail croissantes, des milliers d’enseignant·e·s ont abandonné la profession en quête de meilleurs salaires.

Le gouvernement doit veiller au bon fonctionnement du système éducatif

« J’invite [le premier ministre Naftali] Bennett et [le ministre des Affaires étrangères Yair] Lapid à sortir de leur tour d’ivoire. Qu’ils assument leurs responsabilités et viennent aux prochaines négociations pour voir de leurs propres yeux comment les représentants du ministère des Finances s’abstiennent de présenter des propositions concrètes et se bornent à jouer la montre, alors que le système éducatif se délite et que des milliers d’enseignantes et enseignants des écoles et des établissements préscolaires se voient contraints à renoncer à leur poste pour trouver d’autres sources de revenus », a déclaré la secrétaire générale de l’ITU, Yaffa Ben David.

Credit: Yoni Rife

Elle a poursuivi en appelant Lapid et Bennett à « faire preuve de leadership, à monter au créneau et à montrer qu’ils se soucient des personnels de l’éducation, des étudiantes et étudiants et des parents ». Le 15 juin, les éducateur·trice·s ont participé à une grève de deux heures dans les écoles israéliennes.

Propositions syndicales pour un nouvel accord salarial équitable

Ben David a également rappelé que le précédent accord salarial des enseignant·e·s étant arrivé à échéance, son syndicat a entamé un processus de négociation collective en vue de parvenir à un nouvel accord juste et équitable qui :

  • Mette fin à l’exploitation du personnel enseignant et
  • Apporte une réponse appropriée à la pénurie croissante d’enseignant·e·s.

L’ITU avertit depuis des mois le gouvernement israélien que, sans une rémunération adéquate, les enseignant·e·s hautement qualifié·e·s et professionnel·le·s risquent de quitter le système éducatif, a-t-elle insisté.

Concernant la nécessité d’un nouvel accord salarial équitable, Ben David a souligné que le système éducatif constitue la clé de voûte de la société israélienne et que le personnel enseignant occupe un rôle social de premier plan dans le travail éducatif, qu’il accomplit avec dévouement, professionnalisme et en s’investissant au maximum pour chaque étudiant· israélien·ne.

Credit: Yoni Rife

Le gouvernement israélien doit investir dans des éducateur·trice·s et une éducation de qualité

Solidaire de son affilié l’ITU et des éducateur·trice·s israélien·ne·s, l’Internationale de l’Éducation réaffirme qu’une éducation de qualité constitue le droit de chaque enfant et ne peut être mise en œuvre que dans le cadre d’un système d’enseignement adéquatement financé, qui respecte les enseignant·e·s et leur donne les moyens d’agir.

L’action des enseignant·e·s israélien·ne·s est à l’image de la lutte engagée par de nombreux syndicats de l’éducation dans le monde entier, qui s’organisent et se battent pour de meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage dans la réalité de l’après-COVID.

Les pouvoirs publics israéliens se doivent de s’engager dans le dialogue social et d’être à l’écoute des professionnel·le·s de l’éducation et de leurs organisations représentatives.