L'education face a l'austerité
Pourquoi il faut mettre fin aux réductions de la masse salariale du secteur public qui minent les enseignant.e.s et les systèmes d'enseignement public
Il faudrait au moins 69 millions de nouveaux·elles enseignant·e·s d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de développement durable en matière d’éducation. Pourtant, partout dans le monde, les enseignant·e·s actuellement en poste sont confronté·e·s à de bas salaires et à des conditions de travail qui se détériorent, ce qui affecte le statut de la profession. La corrélation entre les bas salaires et la pénurie d’enseignant·e·s résulte clairement de décennies de compressions des dépenses publiques, engendrées plus directement par les réductions imposées de la masse salariale du secteur public .
Qu’elles soient imposées par le Fonds monétaire international (FMI) ou par les ministères des finances qui adhèrent à une même idéologie néolibérale et à une politique économique analogue, les réductions et les gels de la masse salariale du secteur public sont devenus un élément central des politiques d’austérité au sens large. Les enseignant·e·s constituent généralement le poste de dépenses au titre des salaires le plus important du secteur public. Les réductions de la masse salariale globale ont donc un impact considérable sur les enseignant·e·s, puisqu’elles font baisser leur salaire et bloquent les nouveaux recrutements.