Déclaration de l'Internationale de l'Éducation sur les violations des droits humains et les attaques contre les syndicats dans le secteur de l'instruction aux Philippines
L'Internationale de l'Éducation (IE) condamne fermement les violations des droits humains et les attaques contre des enseignant·e·s et des syndicalistes de l'instruction qui ont cours aux Philippines.
En dépit des recommandations de l’Organisation internationale du Travail (OIT) au gouvernement philippin, les attaques visant des militants syndicaux se poursuivent, parmi lesquelles des exécutions extrajudiciaires, l’étiquetage en tant que « rouges », le harcèlement et les disparitions forcées.
L'IE soutient ses organisations membres philippines, dont l’ Alliance of Concerned Teachers (ACT), la Federation of Free Workers-Trade Federation VIII (FFW), la National Alliance of Teachers and Office Workers (SMP-NATOW) et la Teachers' Organisation of the Philippine Public Sector (TOPPS), dans leurs appels aux autorités pour qu'elles cessent d'interférer dans les processus syndicaux tels que la certification, les élections, la négociation de conventions collectives, l'organisation ou d'autres activités syndicales légales.
L'IE exhorte le gouvernement des Philippines à adopter une législation permettant d'assurer les droits effectifs des enseignant·e·s et travailleur·euse·s du secteur public à la négociation collective et aux activités syndicales, y compris le droit de grève. L'IE exige en outre la mise en place d'un organe unique mandaté par le président pour traiter de manière exhaustive tous les cas en suspens d’exécutions extrajudiciaires et d’enlèvements présumés liés au travail.
L'IE sera extrêmement attentive au suivi de la mission de l'OIT aux Philippines qui sera présenté lors de la Conférence internationale du Travail en juin 2023.