Résolution du Bureau exécutif sur l’Eswatini
Le Bureau exécutif de l'Internationale de l'Éducation (IE) a réaffirmé la solidarité et le soutien indéfectibles de l'IE envers l'Association nationale des enseignant·es du Swaziland (SNAT), ses dirigeant·es et ses membres.
Le Bureau exécutif de l'Internationale de l'Éducation, réuni en ligne du 14 au 16 mars 2023,
1. Préoccupé par le fait que le gouvernement de l'Eswatini continue de violer les droits syndicaux et restreigne en particulier les droits et l'autonomie de l'Association nationale des enseignant·es du Swaziland (SNAT) ;
2. Préoccupé par le fait que le SNAT est empêché de s'engager efficacement avec le gouvernement sur toutes les questions relatives au bien-être, à la formation et à la rétention du personnel enseignant ;
3. Réaffirme la solidarité et le soutien indéfectibles de l'IE envers le SNAT, ses dirigeant·es et ses membres.
Le Bureau exécutif exhorte le gouvernement de l'Eswatini à :
4. Respecter et protéger les droits fondamentaux des travailleur·ses et des syndicalistes, y compris le droit à la liberté d'association, à la négociation collective et au rassemblement pacifique, conformément aux normes internationales du travail ;
5. Cesser immédiatement toute forme de harcèlement et d'intimidation à l'encontre des syndicalistes et des défenseurs des droits humains, et mener des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les cas de violence et d'attaques à leur encontre ;
6. Engager un dialogue constructif et continu avec le SNAT ;
7. Respecter le système de prélèvement et appliquer les augmentations de cotisations en temps voulu, et enregistrer tou·tes les nouveaux·elles enseignant·es syndiqué·es comme l'exige la loi ;
8. Rétablir le salaire et les avantages du Président du SNAT, abandonner toutes les accusations portées contre lui pour avoir exercé des fonctions syndicales légitimes et assurer sa sécurité.
Le Bureau exécutif demande au Secrétariat de l'IE de
9. Organiser une mission de haut niveau pour rencontrer les autorités de l'Eswatini afin de rétablir le dialogue et le respect des normes internationales du travail, en particulier les conventions de l'OIT 87 sur la liberté d'association et 98 sur le droit d'organisation et de négociation collective.