Un Sommet dédié aux questions clés de l’éducation mondiale, à l’occasion du 30e anniversaire de l’IE
Le 13e Sommet annuel international sur la profession enseignante (SIPE) s’est tenu à Washington le 25 avril dernier, dans un climat de préoccupations croissantes concernant la crise de la pénurie de personnel enseignant, la contraction des budgets de l’éducation et l’évolution constante des technologies éducatives.
Lors du sommet de cette année, ministres de l’Éducation, syndicats de l’enseignement et responsables d’établissement scolaire de 22 pays se sont réunis pour examiner ensemble des questions critiques communes − un événement mondial au format unique développé et piloté par l’Internationale de l’Éducation (IE) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les thèmes centraux de cette année ont mis en avant les questions complexes et prédominantes auxquelles doivent faire face les systèmes éducatifs à travers le monde : revalorisation et amélioration de la profession enseignante, éducation aux compétences mondiales et culturelles et à l’engagement citoyen, et exploitation des technologies numériques pour garantir un accès équitable à l’éducation et un meilleur apprentissage pour tou·te·s.
David Edwards, secrétaire général de l’IE, a déclaré : « Ces sommets ont démontré la force des partenariats entre syndicats de l’éducation et gouvernements pour promouvoir des politiques éducatives capables de répondre aux besoins de chaque élève dans un monde déstabilisé. L’édition de cette année s’appuie sur un programme ambitieux nous offrant à toutes et à tous une occasion unique de réaffirmer l’importance d’une éducation de qualité et d’envisager des stratégies concrètes ayant le pouvoir de transformer cela en réalité pour chaque élève. »
Cette année, les différentes sessions du SIPE ont été organisées par le ministère américain de l’Éducation et les syndicats américains National Education Association (NEA) et American Federation of Teachers (AFT). Comme l’a souligné le secrétaire d’État américain à l’éducation Miguel Cardona : « Le Sommet international sur la profession enseignante vise à encourager la collaboration volontaire dont ont besoin les élèves dans le monde pour honorer toutes les promesses de l’éducation, notamment améliorer les conditions de vie et les moyens de subsistance. Qu’il s’agisse de construire et soutenir la génération future d’éducateurs et d’éducatrices d’exception, de préparer les jeunes à s’engager dans un monde de plus en plus interconnecté ou de saisir les opportunités et gérer les risques liés à la transformation numérique, nos élèves attendent de nos syndicats et de nos gouvernements qu’ils s’unissent et investissent dans leur avenir. »
Andreas Schleicher, directeur pour l’éducation et les compétences et conseiller spécial auprès du secrétaire général pour la politique de l’éducation à l’OCDE, a déclaré : « Depuis ses humbles débuts en 2011 jusqu’à aujourd’hui, après avoir traversé des années de débats controversés, le Sommet international sur la profession enseignante a toujours poursuivi un seul objectif : réunir gouvernements et syndicats de l’éducation autour de la table pour construire un avenir meilleur au travers de l’éducation. »
30e anniversaire de l’Internationale de l’Éducation
Les sessions préalables au sommet organisées au début de cette semaine ont été axées sur les intersections entre démocratie et enseignementpublic, tout en rappelant le 30e anniversaire de l’Internationale de l’Éducation et le 25e anniversaire de l’Institut Albert Shanker. Albert Shanker, dirigeant de longue date de l’AFT, est co-fondateur de l’IE avec Mary Hatwood Futrell, ancienne présidente de la NEA et de l’IE, présente lors de la première session.
« Mary est l’âme de l’Internationale de l’Éducation, une défenseuse hors pair de la démocratie et des droits humains et civiques, un exemple vivant de ce que signifient vraiment l’engagement citoyen et l’éducation aux compétences mondiales et culturelles », a souligné David Edwards.
Au cours de son intervention, la présidente de l’IE Susan Hopgood a souligné l’empreinte durable de ses prédécesseurs : « Mary a conduit ses membres jusqu’aux portes de l’ambassade d’Afrique du Sud à Washington aux premières heures de la lutte contre l’apartheid. Du Chili à la Pologne, Albert a mobilisé ses membres pour lutter contre la tyrannie et défendre la démocratie. Ensemble, ils nous ont donné une fédération, qui a encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire triompher la démocratie. Mais grâce à eux et à leur engagement exemplaire, nous possédons les outils et l’esprit. »