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Iran : L’Internationale de l’Éducation demande un congé médical d’urgence pour Jafar Ebrahimi, dirigeant syndical enseignant emprisonné

Publié 11 septembre 2023 Mis à jour 15 septembre 2023

La santé de Jafar Ebrahimi, membre du Conseil d'administration du Conseil de coordination des associations professionnelles d'enseignant·e·s iranien·ne·s (CCITTA), s'est considérablement détériorée au cours de son emprisonnement injuste en Iran. L’Internationale de l’Éducation (IE) a appelé les autorités iraniennes à accorder un congé médical d’urgence au syndicaliste enseignant.

Mise-à-jour du 15 septembre 2023

Les ami∙e∙s et la famille du syndicaliste enseignant emprisonné Jafar Ebrahimi se sont rassemblé∙e∙s devant la prison de Qezal Hesar pour exiger des informations sur son sort et son état de santé. Après de nombreuses heures d'attente, les responsables de la prison les ont informé∙e∙s que Jafar n'avait en fait pas été transporté à l'hôpital après l'attaque brutale d'un gardien de prison. Au lieu de cela, il a été détenu à l'infirmerie de la prison. La famille a eu droit à un appel de 20 secondes avec Jafar pour confirmer sa situation. Jafar a informé sa famille qu'il refusait de prendre des médicaments pour protester contre les passages à tabac et contre le fait qu'il n'ait pas été transféré à l'hôpital. L’Internationale de l’Éducation réitère son appel aux autorités iraniennes pour qu’elles accordent à Jafar une sortie médicale d’urgence.

Mise à jour 12 septembre 2023

Nous avons appris que Jafar avait été agressé physiquement par un gardien à l'infirmerie de la prison de Qezal Hesar le 12 septembre 2023. Il a été gravement blessé. Les autorités pénitentiaires affirment que Jafar a été transféré à l'hôpital pour y être soigné, mais ses amis et sa famille n'ont trouvé aucune trace de lui dans les hôpitaux de la région. L'Internationale de l'Education exhorte les autorités iraniennes à divulguer immédiatement l'endroit où se trouve Jafar et à lui accorder un congé médical d'urgence.

Jafar Ebrahimi est emprisonné en Iran depuis vingt mois. Il souffre d'une maladie intestinale et son état s'est considérablement détérioré pendant sa détention. Il n'a été autorisé à accéder à un hôpital qu'une seule fois et le traitement s'est déroulé sous haute sécurité, le privant ainsi du droit à des soins médicaux complets.

Son diabète s'est aggravé et les informations fournies par ses codétenus suggèrent que la vue de Jafar Ebrahimi est menacée. Sans une hospitalisation médicale immédiate et appropriée, il risque de perdre complètement la vue.

Cependant, au lieu d'accorder l'autorisation demandée pour son hospitalisation, les autorités l'ont transféré de la prison d'Evin au centre de détention de Qezal Hesar, à l'extérieur de Téhéran, le 3 septembre. Les autorités ont également porté de nouvelles accusations contre lui, l'accusant de « menacer la sécurité de la nation » et de « troubler les convenances de la société ».

Avec 12 autres prisonnier·ère·s transféré·e·s à Qezal Hesar, Jafar Ebrahimi a entamé une grève de la faim, exigeant son retour à la prison d'Evin et l'abandon de toutes les nouvelles accusations. Il n'a pas le droit de contacter sa famille qui est très inquiète pour sa santé après son transfert dans le nouveau centre de détention.

"Jafar Ebrahimi, tout comme d’autres dirigeants syndicaux enseignant emprisonnés, n’a violé aucune loi nationale ou internationale. Leur arrestation, leur emprisonnement et leur maintien en détention constituent une violation du droit fondamental des travailleuses et travailleurs à la liberté d'association et d'expression."

David Edwards | Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation

Le 6 septembre, l’IE a soumis une lettre de protestation aux autorités iraniennes, appelant à un congé médical d'urgence pour Jafar Ebrahimi, afin qu'il puisse recevoir rapidement des soins médicaux spécialisés et appropriés. L'IE a souligné qu'elle tient le gouvernement iranien pour responsable de tout préjudice qui pourrait arriver aux syndicalistes enseignant·e·s pendant leur incarcération en République islamique d'Iran.

L’IE et son organisation membre, le CCITTA, appellent à la libération immédiate de tou·te·s les syndicalistes enseignant·e·s emprisonné·e·s en Iran.