Iran: Libérez les responsables des syndicats d’enseignants qui expriment les revendications légitimes des travailleur·se·s !
L’Internationale de l’Education (IE) demande à ses organisations membres d’exhorter les autorités de la République islamique d’Iran à faire libérer immédiatement et sans condition les enseignantes et enseignants syndicalistes iraniens emprisonnés et à faire respecter les droits syndicaux.
Depuis des années, les enseignant·e·s iranien·ne·s expriment des revendications légitimes en faveur de conditions de travail décentes et de la reconnaissance de leurs libertés et droits fondamentaux en tant que travailleur·se·s et citoyen·ne·s. Depuis le 1er mai 2022, plusieurs responsables syndicaux enseignants ont été arrêtés, détenus et torturés de manière injustifiée pour avoir mené des activités syndicales pacifiques autorisées par les lois nationales et internationales.
Ces dernières semaines, les autorités iraniennes ont réprimé les enseignant·e·s et leurs représentant·e·s syndicaux afin d’empêcher la résurgence des rassemblements de l’année dernière, alors que le premier anniversaire de l’assassinat extrajudiciaire de Jina Mahsa Amini intervient le 16 septembre.
L’Internationale de l’Education est particulièrement préoccupée par la situation des personnes suivantes, classées par affiliation aux associations régionales d’enseignant·e·s. Toutes les associations provinciales et de villes sont membres du Coordinating Council of Iranian Teachers’ Trade Associations, qui est affilié à l’IE :
- Association des enseignant·e·s de la province d' Alborz: Masoud Farhikhteh
- Association des enseignant·e·s de Téhéran (y compris le district d’ Eslamshahr): Esmail Abdi, Rasoul Bodahi, Mohamad Darkesh, Jafar Ebrahimi, Mohammad Habibi, Zeinab Hamrang, Farzaneh Nazaranpour, Fatemeh Tadrisi, Mohammad Taghi Falahi et Sara Siah Pour
- Association des enseignant·e·s de la province du Kurdistan:
- Association des enseignant·e·s du district de Diwandareh: Omid Shahmohamadi
- Association des enseignant·e·s du district de Marivan: Shiva Amelirad, Eskander Lotfi, Shaban Mohammadi, Tahsin Mostafa, Massoud Nik Khah et Sayvan Solaymani
- Association des enseignant·e·s du district de Sanandaj: Loghman Afzali, Mokhtar Asadi et Majid Karimi
- Association des enseignant·e·s du district de Saqez: Solaiman Abdi
- Association des enseignant·e·s de la province de Bushehr: Mahmoud Melaki
- Association des enseignant·e·s du district de Mashhad dans la province de Khorasan Razavi: Hashem Khastar et Ateke Rajabi
- Association des enseignant·e·s de la province de Khuzestan: Pirouz Naami
- Association des enseignant·e·s du district de Shahreza dans la province d' Isfahan: Hamid Rahmati
- Association des enseignant·e·s de la province de Gilan: Anoush Adeli, Fariba Anami, Aziz Ghasemzadeh, Hasan Nazarian et Mahmoud Sedighipoor
- Association des enseignant·e·s de la province de Fars: Mohammad Ali Zahmatkesh, Abdolrezagh Amiri, Asghar Amirzadegan, Moghan Bagheri, Zahra Esfandyari, Mehdi Fathi, Abolfal Khoran, Gholamreza Gholami Kondazi, Iraj Rahnama et Afshin Razmjoo
- Association des enseignant·e·s de la province de Tchaharmahal-et-Bakhtiari et de Shahrekord: Mohammad Saeedi Abul al-Shaghaqi
- Association des enseignant·e·s du district d' Esfarayen dans la province de Khorasan Shomali: Saeid Motahari.
Depuis mai 2022, ces dirigeant·e·s syndicaux·les ont subi de graves violations de leurs droits, notamment:
- Licenciements de leur poste d’enseignant
- Rétrogradations et réductions salariales
- Arrestations et détentions, souvent à l’isolement pendant de longues périodes
- Torture pour leur extorquer de faux aveux et les forcer à renoncer à leur mandat syndical.
- Détention prolongée au-delà des peines d’emprisonnement initiales
- Paiement de cautions exorbitantes, dont certaines atteignent 50 000 dollars pour une libération temporaire.
- Accès inadéquat aux traitements médicaux
- Accès limité à une aide juridique
- Restriction des droits de visite de la famille
- Diffusion de fausses informations à leur sujet sur les médias sociaux
- Harcèlement des membres de leur famille
- Formulation d’accusations déraisonnables
- Transfert d’affaires judiciaires au tribunal révolutionnaire islamique, généralement réservé aux affaires hautement politiques.
Ces actions représentent diverses formes de harcèlement illégal et non fondé à l’encontre de ces leaders syndicaux.
L’IE demande à votre organisation d’agir pour soutenir nos collègues iranien·ne·s
- Envoyez une lettre de protestation au Guide suprême de la République islamique d’Iran pour demander la libération des enseignant·e·s syndicalistes emprisonné·e·s et le respect des droits et libertés fondamentaux dans le pays. Vous pouvez utiliser le modèle de lettre ci-joint.
S.E. l’Ayatollah Sayed « Ali Khamenei, Leader de la République islamique d’Iran : [email protected] ou [email protected]
- Veuillez transmettre votre lettre à la représentation diplomatique iranienne accréditée dans votre pays et à la mission permanente de l’ONU. Veuillez également en transmettre une copie à l’IE.
Mission permanente de la République islamique d’Iran auprès des Nations unies : [email protected]
Pour l’IE: [email protected]
- Informez votre gouvernement des violations des droits syndicaux en Iran.
- Envoyez des messages de solidarité que l’IE transmettra à son affilié, le Coordinating Council of Iranian Teachers Trade Associations, ainsi qu’aux familles des collègues détenu·e·s. [email protected]
- Partagez les messages sur les médias sociaux pour donner de la visibilité à la situation des enseignant·e·s et des syndicalistes iranien·ne·s. N’hésitez pas à utiliser ces phrases:
Nous vous remercions pour votre solidarité envers nos collègues iranien·ne·s.