L’Internationale de l’Education appelle à un cessez-le-feu humanitaire urgent à Gaza
L’Internationale de l’Education (IE) appelle la communauté internationale à instaurer de toute urgence un cessez-le-feu humanitaire afin de mettre fin au massacre d’étudiant·e·s, d’enseignant·e·s et de civils à Gaza. L’IE réclame également l’arrêt des bombardements et actions militaires israéliens qui sont à l’origine de la mort de milliers de civils, dont plus de 130 enseignant·e·s selon les informations rapportées par les affiliés de l’IE présents sur le terrain.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés (OCHA) a signalé la mort de plus de 10 000 personnes, dont 4 000 enfants, au cours du mois dernier. En outre, environ 2 260 personnes sont portées disparues à Gaza, et au moins 42 pourcents de l’ensemble des habitations de la bande de Gaza ont été détruites ou endommagées. 219 établissements scolaires et 9 universités ont également été détruits par les bombardements.
Le Syndicat général des enseignant·e·s palestinien·ne·s (GUPT) et la Fédération palestinienne des syndicats des professeurs et du personnel des universités (PFUUPE), membres de l’Internationale de l’Education, ont signalé la mort d'au moins 130 enseignant·e·s.
Les établissements scolaires restent fermés, privant ainsi d'enseignement plus de 625 00 élèves. De nombreux établissements scolaires sont utilisés comme refuges, bien qu'ils ne soient pas des lieux sûrs en raison des dommages qu’ils ont subis ou de la menace de nouvelles attaques. Les restrictions de circulation et la violence en Cisjordanie et à Jérusalem-Est entravent encore davantage l'accès à l'enseignement.
L’IE appelle à l’instauration d’un véritable accord de paix qui mette fin aux bombardements, garantisse la libération de tous les otages, et notamment des enfants, et qui rétablisse l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Cessez-le-feu humanitaire immédiat
« Les bombardements lancés par Israël dans la bande de Gaza ont été effectués sans discernement et de manière disproportionnée. Les otages doivent être libérés et les bombardements doivent cesser. Nous avons condamné l’attaque du Hamas contre les civils en Israël, et nous condamnons l’attaque militaire contre la population civile à Gaza », a déclaré le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education, David Edwards.
« Nous continuerons à collaborer avec nos organisations membres en Israël et en Palestine, en soulignant l’importance cruciale du dialogue et du maintien des valeurs démocratiques, d’éducation et de paix », a-t-il ajouté.
L’internationale de l’Education est également très préoccupée par la montée des discours de haine et des actes antisémites et islamophobes, exacerbés par les violences dans la région. L’IE rappelle que tous les établissements d'enseignement doivent rester exempts de haine et assurer la sécurité et le bien-être des élèves, des enseignant·e·s et des communautés scolaires.
Les enseignant·e·s et les personnels de soutien à l’éducation devraient être encadré·e·s et soutenu·e·s pour lutter contre la discrimination au sein des établissements d'enseignement, particulièrement en temps de guerre et de conflit. Ceux-ci jouent un rôle crucial dans la promotion de l’inclusion, de la diversité et du respect, et sont essentiels à la création d’environnements où les élèves et les membres du personnel peuvent apprendre, évoluer et s’épanouir sans craindre ni haine, ni discrimination. En outre, les enseignant·e·s peuvent aider les élèves à développer leur pensée critique et leur maîtrise des médias afin de contrer la propagation de la désinformation.
L'IE apporte également son soutien indéfectible à tou·te·s les étudiant·e·s et enseignant·e·s de la région et continue de plaider en faveur d'une résolution pacifique, de la protection des écoles, des universités et des personnels d'éducation, ainsi qu’en faveur de la priorisation de l'enseignement dans les opérations humanitaires.
L'Internationale de l'Education réitère l'appel de son Congrès mondial de 2019 exhortant toutes les parties à : « renoncer à la violence et s'engager dans des négociations directes ».
