Nous soutenons France Castro. L’Internationale de l’Éducation condamne fermement les menaces de mort proférées à l’encontre de la parlementaire philippine
France Castro a reçu à plusieurs reprises des menaces de mort de la part de l’ancien Président des Philippines, Rodrigo Duterte. La députée a déposé officiellement une plainte contre M. Duterte, ce qui en fait la première affaire pénale intentée contre M. Duterte depuis la fin de son mandat.
France Castro est l’ancienne Secrétaire générale de l’Alliance des enseignantes et enseignants concernés, organisation membre de l’Internationale de l’Éducation aux Philippines, et membre de la Chambre des représentants du 19e Congrès des Philippines.
En tant que députée, Mme Castro s’est opposée à la demande de la Vice-présidente et ministre de l’Éducation, Sara Duterte, la fille de Rodrigo Duterte, visant à obtenir des fonds confidentiels dans le budget de l’éducation. La réaction de Mme Castro sur le budget de l’éducation a déclenché des attaques virulentes de la part de Rodrigo Duterte, qui a injustement accusé Mme Castro d’être communiste et l’a menacée de mort sur une chaîne de télévision nationale.
À la fin du mois d’octobre, Mme Castro a déposé une plainte contre Rodrigo Duterte au sujet des menaces de mort proférées à son encontre. Après la citation à comparaître devant le bureau du procureur de la ville déposée par le tribunal en décembre, l’ancien Président a de nouveau menacé la vie de Mme Castro.
« Les menaces sérieuses proférées par M. Duterte, et le fait qu’elles continuent à se répéter aujourd’hui, constituent un danger pour ma vie, ma liberté et ma sécurité », a souligné Mme Castro dans sa plainte. « Dans ce contexte, je vis désormais dans la crainte constante d’être victime d’une exécution extrajudiciaire, d’une disparition forcée, d’une arrestation ou d’une détention illégale – des délits qu’il a reconnu à maintes reprises avoir perpétrés par le passé. »
La communauté éducative mondiale se tient aux côtés de France Castro et de tou·te·s les défenseur·euse·s des droits humains aux Philippines et appelle la justice à tenir Rodrigo Duterte responsable de ses actes.