Ei-iE

Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie

Publié 17 mai 2024 Mis à jour 17 mai 2024

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT, de son acronyme anglophone), l’Internationale de l’Éducation a signé la déclaration conjointe des fédérations syndicales internationales sur les travailleur∙euse∙s LGBTI+. Chacun∙e doit voir ses droits respectés !

IDAHOBIT : Aucun·e·x camarade n'est laissé·e·x pour compte

La Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT), célébrée le 17 mai, est une occasion pour le mouvement syndical du monde entier de (ré)affirmer notre engagement en faveur de la solidarité avec les personnes et les communautés LGBTI+, qui subissent de plus en plus d'attaques. Aucun·e·x camarade ne doit être laissé·e·x pour compte dans notre lutte pour l'égalité, la justice et la liberté pour tou·te·x·s.

La solidarité est un antidote à un monde en proie aux conflits et aux inégalités. Il est donc essentiel que nous nous unissions, que nous résistions et que nous contestions les employeurs et les gouvernements, tout en construisant des mouvements forts pour parvenir à une justice sociale et économique pour tou·te·x·s.

Nous sommes plus fort·e·x·s et plus efficaces lorsque nous nous unissons, quelles que soient nos différences. Le mouvement mondial contre l'apartheid, par exemple, a transcendé les frontières et les races pour mettre fin à un régime raciste. Fait révélateur, la constitution sud-africaine, adoptée après l'apartheid, a été la première au monde à garantir explicitement les droits des personnes LGBTI+.

La lutte pour l'égalité des LGBTI+ a été menée par de nombreux·se·x·s dirigeant·e·x·s courageux·euse·x·s, partageant nos valeurs syndicales et progressistes. Dans de nombreux pays, les syndicats continuent de jouer un rôle prépondérant dans la lutte, obtenant souvent des avancées dans les négociations collectives qui influencent les changements politiques et législatifs. Lorsque les travailleur·euse·x·s LGBTI+ se sont organisé·e·x·s pour lutter contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie dans le monde du travail et la société, nombreux furent les syndicats à se joindre à l’appel contre la discrimination et pour l'égalité de traitement. Notre éthique sous-jacente de solidarité nécessitant que nous nous tenions aux côtés des travailleurs et travailleuses confronté·e·x·s à l'exclusion, à la discrimination, au harcèlement et à la violence.

La solidarité reste à la fois la force motrice et le fondement de notre mouvement, nous guidant vers un avenir d'égalité, de justice et de liberté pour tou·te·x·s. A l’inverse, des forces puissantes cherchent à diviser les travailleur·euse·x·s et à vilipender les personnes LGBTI+ pour détourner l'attention de problèmes tels que la corruption, les inégalités et l'échec des politiques néolibérales. Elles ciblent souvent les communautés à faibles revenus, en utilisant leurs angoisses causées par les inégalités économiques et en présentant faussement les intérêts culturels des "élites" comme les valeurs des gens ordinaires. Cette rhétorique qui sème la discorde est véhiculée par les médias sociaux et des contributions financières non divulguées.

Nous nous sommes familiarisé·e·x·s avec les boucs émissaires de la droite que sont les migrant·e·x·s et les pauvres, avec l'islamophobie, le racisme et l'antisémitisme. La misogynie s'est intensifiée avec des attaques contre l'autonomie et l'intégrité corporelle des femmes. Tout cela fait partie d'un programme organisé de lutte contre les droits qui menace directement tout ce que les syndicats défendent et pour lequel ils se battent.

En cette Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie, nous nous engageons à poursuivre la lutte pour les droits de tou·te·x·s les travailleur·euse·x·s et appelons nos affilié·e·x·s du monde entier à soutenir notre appel à mettre fin à la violence et à la discrimination sur le lieu de travail, en veillant à ce qu'aucun·e·x camarade ne soit laissé·e·x pour compte.

Un préjudice causé à l'un·e·x d'entre elleux, est un préjudice causé à tou·te·x·s.

La solidarité n'exige rien de moins de notre part.