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Le bien-être des éducateur·trice·s au centre du 10e Congrès mondial de l'IE

Une priorité absolue pour l'Internationale de l'Education

Publié 30 juillet 2024 Mis à jour 30 juillet 2024

Le bien-être des enseignant·e·s et du personnel de soutien à l'éducation est essentiel pour une éducation de qualité. L'Internationale de l'Education (IE) entend se consacrer à cette question, mise en avant lors du 10e Congrès mondial de l'IE qui s'est tenu à Buenos Aires, en Argentine, du 29 juillet au 2 août. Le Congrès a souligné l'importance du bien-être des éducateur·trice·s et le besoin urgent d'agir par le biais de différentes sessions et résolutions.

Un élément clé de la stratégie de l'IE visant à promouvoir la santé et le bien-être des personnels de l'éducation dans le monde entier est la campagne La force du public : Ensemble on fait école !, qui vise à accroître le financement de l'éducation publique par les États. L'amélioration du bien-être des éducateur·trice·s nécessite une approche globale, comprenant le soutien à la santé mentale, le développement professionnel, des environnements de travail stimulants, des classes moins chargées, des ressources adéquates, l'implication des enseignant·e·s dans la prise de décision, des politiques de lutte contre le harcèlement et une formation à la résolution des conflits. Un financement public adéquat est essentiel pour mettre en œuvre ces initiatives de manière efficace.

Nouvelles perspectives sur le bien-être des enseignant·e·s et des PSE

La dernière recherche de l'IE et sa note de politique soulignent le besoin urgent d'aborder le bien-être des enseignant·e·s et des PSE comme une composante essentielle d'une éducation de qualité.

L'étude intitulée « Le bien-être des enseignant·e·s : une compréhension globale » fournit un aperçu approfondi de l'état actuel du bien-être des enseignant·e·s dans le monde. L'étude révèle que le bien-être des enseignant·e·s est influencé par divers facteurs, notamment la santé psychologique et physique, la satisfaction au travail et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Des niveaux élevés de stress, d'épuisement professionnel et de problèmes de santé mentale ont été observés chez les éducateur·trice·s, en raison d'une charge de travail excessive, d'un manque de soutien et de mauvaises conditions de travail. Ces pressions nuisent à l'efficacité des éducateur·trice·s et ont un impact négatif sur les étudiant·e·s. Si elles persistent ou s'aggravent, l'attrait de la profession d'enseignant diminuera.

La recherche met en évidence la nécessité de changements systémiques pour améliorer le bien-être des enseignant·e·s, tels que de meilleures conditions de travail, de meilleures opportunités de développement professionnel et des systèmes de soutien plus solides au sein des écoles. Elle souligne que la mise en œuvre de politiques et de pratiques de soutien, en particulier dans les régions à faibles ressources, en crise ou touchées par un conflit, peut augmenter le taux de rétention, rendre la profession plus attrayante et créer des environnements d'apprentissage inclusifs qui favorisent l'équité.

La note de politique de l'IE intitulée « Le bien-être des enseignant·e·s et du personnel de soutien à l'éducation est vital pour l'éducation » souligne la nécessité d'une perspective globale, reconnaissant les différentes définitions et les défis qui se posent dans différents contextes. Les principales recommandations comprennent des actions gouvernementales visant à financer les systèmes éducatifs, à développer des programmes de mentorat et à garantir des salaires compétitifs. En outre, il appelle à l'implication des syndicats pour défendre le bien-être dans les politiques nationales et les partenariats, et souligne l'importance de la sensibilité culturelle dans l'élaboration des politiques pour tenir compte des différences interculturelles.

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Le rôle des recommandations du Groupe de haut niveau des Nations unies

Le Groupe de haut niveau des Nations unies sur la profession enseignante a publié cette année des recommandations cruciales pour améliorer le statut de la profession enseignante, en mettant l'accent sur le bien-être des enseignant·e·s. Ces recommandations préconisent de garantir des conditions de travail décentes, de faire progresser les initiatives en matière de santé mentale et de soutenir le bien-être global des éducateur·trice·s. Plus précisément, la recommandation 38 invite les instances éducatives à adopter des politiques globales en faveur du bien-être des enseignant·e·s, en les intégrant à leurs conditions de service. L'importance de ces recommandations est soulignée dans une récente note politique de l'IE, qui fait partie d'une boîte à outils conçue pour aider les organisations membres à mettre en œuvre ces recommandations de manière efficace. Ce document présente des stratégies visant à améliorer les conditions de travail, à traiter la charge de travail et l'épuisement émotionnel, et à garantir la sécurité des enseignant·e·s face à la violence et au harcèlement. Le respect de ces lignes directrices peut aider les gouvernements et les autorités chargées de l'éducation à créer des environnements dans lesquels les enseignant·e·s peuvent s'épanouir et dispenser un enseignement de qualité.

Améliorer le bien-être des enseignant·e·s

L'un des temps forts du Congrès mondial a été la séance en petit groupe du 30 juillet, intitulée « Bien dans sa peau, bien au travail : promouvons le bien-être des enseignant·e·s ». Modérée par Mike Thiruman du Singapore Teacher Union et membre du panel de haut niveau de l'ONU, la session a donné lieu à des présentations de Ben Arnold de l'Université Deakin, qui a partagé les résultats préliminaires de l'enquête mondiale de l'IE sur le statut des enseignant·e·s, et de Clotilde Truffaut de la MGEN, France, qui a présenté l'initiative I-BEST.

Citation de Mike

Des représentant·e·s syndicaux·ales du Canada, du Japon et d’Argentine ont également partagé leurs stratégies et actions visant à promouvoir le bien-être des enseignant·e·s. La session visait à approfondir la compréhension des participant·e·s sur le bien-être des enseignant·e·s, en particulier dans le contexte des technologies numériques, et à discuter des stratégies de l'IE et de ses organisations membres pour le promouvoir.

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Résolutions pour action

Le Congrès mondial débattra de plusieurs résolutions visant à promouvoir le bien-être des enseignant·e·s, notamment en préconisant des politiques globales de bien-être, en encourageant les initiatives en matière de santé mentale et en soutenant le développement professionnel des éducateur·trice·s. Ces résolutions visent à créer un mouvement mondial pour améliorer le bien-être des enseignant·e·s et s'assurer qu'il·elle·s reçoivent le soutien dont il·elle·s ont besoin.

Le bien-être des enseignant·e·s est essentiel à la réussite des systèmes éducatifs dans le monde entier. L'engagement de l'Internationale de l'Education sur cette question, démontré par ses recherches, son plaidoyer et ses résolutions au Congrès, souligne l'importance de soutenir les éducateur·trice·s. En mettant en œuvre des politiques globales de bien-être et en garantissant un financement public accru, les gouvernements peuvent fournir les ressources nécessaires à l'épanouissement des éducateur·trice·s, en veillant à ce qu'il·elle·s travaillent dans des environnements stimulants et respectueux tout en dispensant une éducation de qualité à leurs étudiant·e·s.