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Picture: La Hora / Mineduc
Picture: La Hora / Mineduc

Guatemala : condamnation mondiale de l’assassinat de l’enseignant et dirigeant syndical René Sucup Moran

Publié 13 septembre 2024 Mis à jour 16 septembre 2024

L’Internationale de l’Éducation et son comité régional pour l’Amérique latine (IEAL) condamnent l’assassinat de l’enseignant René Sucup Morán, dirigeant du syndicat des travailleurs et travailleuses de l’éducation du Guatemala (S indicato de Trabajadores de la Educación de Guatemala - STEG), et appellent les autorités à ouvrir immédiatement une enquête. La communauté éducative et syndicale internationale demande que cet acte ne reste pas impuni et que les auteurs soient condamnés

Le vendredi 5 septembre, l’enseignant René Sucup Moran, membre et responsable local du syndicat STEG, affilié à l’Internationale de l’Éducation, a été assassiné dans une zone commerciale de Chisec, dans le département de l’Alta Verapaz. L’attaque, perpétrée par un tueur à gages, a profondément choqué la communauté éducative et syndicale, qui demande que justice soit faite et que les responsables soient punis conformément à la loi guatémaltèque.

Le Comité régional de l’IE a documenté les agressions et les intimidations subies depuis mai 2024 par les responsables du STEG au niveau national, départemental et municipal. Malgré les demandes réitérées en faveur d’une intervention du gouvernement pour assurer la sécurité des responsables du STEG, les autorités ont fait preuve d’un immobilisme flagrant lorsqu’il s’agissait de protéger la vie des syndicalistes.

En août 2024, le Congrès mondial de l’IE, réuni à Buenos Aires, en Argentine, a adopté une résolution urgente de solidarité avec le STEG. La résolution dénonce les menaces de mort proférées à l’encontre de responsables locaux et nationaux du syndicat depuis mai 2024, alors que le syndicat mobilisait ses membres à travers le pays pour réclamer un processus de négociation collective effectif. Ces événements ont mis en évidence une intention claire de recourir à l’intimidation et aux menaces pour mettre fin à la mobilisation syndicale, entraver les négociations collectives et affaiblir le syndicat.

La résolution du Congrès de l’IE condamne les menaces et les actes d’intimidation à l’encontre du STEG et demande instamment aux autorités guatémaltèques de garantir la sécurité et de protéger la vie des leaders syndicaux. La résolution appelle en outre les autorités à engager des négociations constructives avec le syndicat et à respecter les droits et les libertés des membres et des responsables du STEG.

L’Internationale de l’Éducation souligne que le gouvernement a pour responsabilité de protéger la vie des dirigeant·e·s du STEG face aux menaces, aux persécutions et aux intimidations systématiques ourdies à leur encontre depuis le début de leur mandat. Le gouvernement a manqué à son devoir d’assurer leur sécurité.

Une fois de plus, le gouvernement est appelé à garantir la sécurité des leaders syndicaux, à ouvrir une enquête pour faire la lumière sur ce grave incident et à condamner les auteurs de l’assassinat. Le Comité régional de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine assure que les responsables du STEG ne se laisseront pas intimider et n’abandonneront pas les négociations collectives. Le STEG est une organisation légitime et reconnue au niveau national et international.

L’Internationale de l’Éducation et le Comité régional pour l’Amérique latine dénonceront cette situation auprès des instances internationales compétentes et de la communauté éducative internationale, en condamnant la violence antisyndicale et en soulignant le manque de volonté politique du gouvernement guatémaltèque à garantir la sécurité et à protéger la vie des dirigeant·e·s du STEG.