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Appelant à l’abandon immédiat des chefs d’accusation fabriqués de toutes pièces visant la représentante France Castro et Talaingod 18

Résolution du 10e Congrès mondial

Publié 2 août 2024 Mis à jour 15 octobre 2024

Le 10e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, réuni à Buenos Aires, du 29 juillet au 2 août 2024, note

  1. ATTENDU que la représentante France Castro, éducatrice dévouée, responsable syndicale et membre élue de la chambre des représentants des Philippines, ainsi que 17 autres défenseur·se·s des droits humains collectivement appelé·e·s Talaingod 18, font l’objet d’accusations infondées et motivées par des considérations politiques ;
  2. ATTENDU que ces accusations sont liées à leur mission humanitaire de novembre 2018 visant à apporter des secours et de l’aide aux communautés autochtones déplacées Lumad à Talaingod, Davao del Norte, victimes de la militarisation et de violations des droits humains ;
  3. ATTENDU que la criminalisation de l’action humanitaire et de plaidoyer en faveur du droit des populations autochtones à l’éducation porte clairement atteinte aux défenseur·se·s des droits humains, aux enseignant·e·s et aux responsables syndicaux·ales;
  4. ATTENDU que ces accusations s’inscrivent dans une campagne plus large de harcèlement et d’intimidation à l’égard des éducateurs et éducatrice progressistes, syndicalistes et défenseur·se·s des droits humains aux Philippines ;
  5. ATTENDU que de telles actions de la part du gouvernement philippin enfreignent les normes internationales en matière de droits humains, dont le droit à la liberté syndicale, la liberté d’expression et le droit à la défense des droits humains.

Qu’il soit par conséquent résolu que le 10e Congrès mondial de l’IE:

  1. condamne fermement la persécution dont sont actuellement victimes la représentante France Castro et Talaingod 18 ;
  2. demande au gouvernement philippin d’abandonner, immédiatement et sans condition, tous les chefs d’accusation visant la représentante France Castro et Talaingod 18 ;
  3. exhorte le gouvernement philippin à mettre fin à toutes les formes de harcèlement et d’intimidation à l’égard des éducateur·trice·s, responsables syndicaux·ales et défenseur·se·s des droits humains ;
  4. exige que le gouvernement philippin respecte et protège le droit à la liberté syndicale, la liberté d’expression et le droit à la défense des droits humains ;
  5. appelle toutes les organisations membres de l’IE à exprimer leur solidarité avec la représentante France Castro, Talaingod 18 et les éducateurs et éducatrices et syndicalistes victimes de persécution aux Philippines ;
  6. demande à la direction de l’IE de communiquer cette résolution au gouvernement philippin et de suivre et de rendre compte de la situation des éducateurs et éducatrices et syndicalistes aux Philippines.