Le 10e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, réuni à Buenos Aires, en Argentine, du 29 juillet au 2 août :
considérant que l’organisation est un sujet pertinent et un impératif pour la préservation et le développement des syndicats de l’éducation, surtout à un moment où les syndicats de manière générale subissent des attaques sur plusieurs fronts, en particulier de la part des idéologies d’extrême droite.
Jugeant que nous devons être en mesure de donner aux militantes et militants syndicaux l’occasion de bénéficier d’idées, de pratiques et de formations innovantes.
Considérant que nous devons désormais être en mesure d’approfondir les concepts, tels que la liberté, la démocratie et les droits syndicaux et de leur donner corps afin de faciliter l’ancrage de formes pacifiques et collaboratives de coexistence humaine et de respect de l’autre et des différences.
Rappelant que de nombreuses organisations membres interviennent dans des contextes organisationnels et politiques de plus en plus difficiles.
Reconnaissant que les rapides changements sociaux, politiques, économiques, environnementaux, culturels et numériques que nous connaissons exigent une formation socio-politique et syndicale urgente pour faire face à ces défis.
Sachant également que nous devons être en mesure de protéger et de préserver les droits acquis, à savoir le droit de devenir membre d’un syndicat et d’exercer des fonctions actives au sein d’un syndicat.
Estimant que les droits syndicaux nécessitent une protection juridique et institutionnelle accrue car c’est à cette seule condition que nous pourrons lutter non seulement pour leur respect et leur application mais également pour leur approfondissement et leur élargissement.
Jugeant que la question des droits syndicaux est indissociable de celle de la syndicalisation.
Considérant également ce que l’expérience nous a déjà toutes et tous appris pour toutes ces questions, nous jugeons qu’il est nécessaire de renforcer notre capacité à améliorer la réorganisation structurelle des organisations syndicales et de leurs différentes composantes, soulignant en particulier les difficultés et le besoin d’intervention urgente vis-à-vis de l’insuffisance croissante des processus d’interaction / de communication des syndicats face aux défis actuels : changements profonds et constants d’ordre social, politique, environnemental et technologique.
Enfin, considérant que la fragmentation du mouvement syndical, qu'elle soit due à des conflits internes ou à des ingérences politiques ou religieuses externes, entrave gravement la promotion et la protection efficaces des intérêts collectifs des éducateurs et éducatrices.
Le 10e Congrès mondial
confie au bureau exécutif le mandat de considérer la mise en place d’un groupe de travail spécial, réunissant les membres de plusieurs continents, afin d’examiner la situation actuelle des organisations syndicales et l’existence ou l’absence de protections dans le but de :
suggérer des idées et avancer des propositions susceptibles d’être novatrices en matière de renforcement de la structure syndicale, dans ses différentes dimensions, et de la rendre attrayante et fédératrice pour la majorité des travailleur·euse·s, en particulier pour les plus jeunes qui entrent dans le marché du travail ;
suggérer des idées et avancer des propositions d’action syndicale afin de consolider / renforcer les droits syndicaux acquis ;
suggérer des idées et avancer des propositions visant à améliorer l’innovation syndicale en ciblant les domaines et les moyens permettant le renforcement de l’adhésion et de l’intérêt vis-à-vis des politiques éducatives et des conditions de travail dans une perspective progressiste. Résolution du 10e Congrès mondial
En lien avec
Encadrement de la profession
4 novembre 2024
Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2024 : le leadership collaboratif dans les écoles est essentiel pour une éducation de qualité