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Appel urgent pour le paiement des salaires des enseignant⸱e⸱s au Kurdistan irakien

Publié 3 décembre 2024 Mis à jour 9 décembre 2024

Le gouvernement régional du Kurdistan n’a toujours pas versé aux enseignant⸱e⸱s leurs salaires d’octobre. Le président du Kurdistan Teachers’ Union (KTU), Abdulwahed Mohammad Haje, a exprimé son mécontentement en déclarant : « Ils n’ont pas l’intention de verser facilement les salaires aux enseignants et enseignantes. »

Le gouvernement doit respecter l’accord signé avec les organisations représentatives des enseignant⸱e⸱s.

Haje a souligné que les enseignant⸱e⸱s du Kurdistan ont été confronté⸱e⸱s à plusieurs reprises à des difficultés dues à des salaires impayés. Le gouvernement n’a pas respecté l’accord relatif aux droits de ces éducateur⸱trice⸱s. Il y a eu une période de six mois de salaires impayés après le retrait de l’administration par le régime dictatorial en 1991. Cependant, grâce au dévouement et à la persévérance des enseignant⸱e⸱s, ils ont pu faire de leurs revendications une réalité.

Cependant, depuis 2014, les retards et les impayés de salaires se poursuivent, ce qui a des conséquences négatives pour le personnel enseignant.

Haje a déclaré : « Alors que les responsables gouvernementaux et leurs familles continuent à vivre dans la prospérité, les enseignants et enseignantes souffrent. Depuis plus de onze ans, la question des salaires n’a pas été résolue et le gouvernement a mis en œuvre diverses politiques controversées aux dépens des enseignants et enseignantes et des fonctionnaires. »

Le leader du KTU a ajouté qu’il y a eu 44 cas de salaires retardés et réduits, dont 15 restent impayés. « La peur parmi les enseignants et enseignantes grandit, car le gouvernement ne mentionne jamais ces arriérés, comme s’il n’en portait aucune responsabilité. Pourtant, chaque fois que le gouvernement central est blâmé, le gouvernement régional oublie que les enseignants et enseignantes et les fonctionnaires en subissent les principales conséquences. »

Plusieurs décisions d’intérêt public ont été prises cette année, grâce aux efforts des enseignant⸱e⸱s et des militant⸱e⸱s de l’éducation. L’une d’entre elles prévoit que le gouvernement central verse les salaires directement sur des comptes bancaires. En outre, l’article 12 de la loi budgétaire de 2024 demande explicitement que les salaires soient versés en temps voulu, le gouvernement régional étant tenu de s’y conformer.

Cependant, le gouvernement régional n’a toujours pas mis en œuvre ces décisions. Il n’est pas disposé à ouvrir des comptes bancaires officiels comme l’exige la juridiction supérieure et insiste pour utiliser des banques privées. Comme les comptes ne sont pas ouverts, la liste des salaires mensuels n’est pas envoyée au ministère des Finances du gouvernement central. À chaque fois, des problèmes surviennent, entraînant des retards. Ces procédures administratives rallongent encore les délais, rendant le paiement des salaires dans la région inefficace et décourageant pour les enseignant⸱e⸱s.

Impact négatif sur le bien-être des enseignant⸱e⸱s

Haje a ajouté que les salaires du mois d’octobre n’avaient toujours pas été versés et que l’on ne savait pas quand ils le seraient. Cette situation a provoqué une forte anxiété parmi les enseignant⸱e⸱s et les fonctionnaires, leur donnant l’impression que le gouvernement joue intentionnellement avec leur bien-être.

Il a conclu : « Le gouvernement devrait prendre des mesures immédiates pour ouvrir des comptes bancaires officiels. Cela mettrait enfin un terme à la crise, et les enseignants et enseignantes et les fonctionnaires pourraient se consacrer à leur vie et à leur famille en toute confiance, sans avoir à se soucier constamment de leur subsistance. »