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Brésil : la CNTE réclame de l’État davantage de financements en faveur de l’enseignement public à l’occasion d’une audition au Sénat

Publié 9 décembre 2024 Mis à jour 13 décembre 2024

Des enseignant·e·s du secteur public de tout le Brésil ont participé, lundi 9 décembre, à une audition publique qui s’est tenue au Sénat fédéral de Brasilia et qui a marqué le lancement de la campagne mondiale de l’Internationale de l’Éducation (IE) « La force du public : ensemble on fait école ! ».

À cette occasion, le président de la CNTE et vice-président pour l’Amérique latine du Bureau exécutif mondial de l’IE, Heleno Araújo, a dénoncé les actions des responsables politiques qui ont renforcé la précarisation et la marchandisation des écoles publiques.

« Cette audition publique est la première activité de la campagne nationale lancée par la CNTE ‘Ne vendez pas mon école’ », a-t-il expliqué. « Celle-ci fait partie de la campagne mondiale de l’Internationale de l’Éducation, qui réclame des États davantage de moyens pour les écoles publiques. »

Afin d’atteindre une portée nationale, cette campagne, initiée dans l’état du Paraná, s’inscrira ainsi dans le cadre de l’initiative « La force du public ». Elle a pour objectif de lutter contre les politiques de privatisation de l’éducation et de réclamer davantage de financements publics pour garantir un enseignement de qualité.

Au sujet des politiques de privatisation, M. Araujo a expliqué qu’il s’agissait d’une « pratique dans laquelle une entreprise ou institution publique est transférée au secteur privé. L’État cesse alors d’assurer la gestion de l’entité et la confie à une entreprise privée ».

D’après lui, en privilégiant les intérêts commerciaux au détriment des droits des étudiant·e·s, cette pratique a contribué à précariser l’enseignement et à attaquer le droit humain fondamental à l’éducation.

« Il est nécessaire d’unir toutes les personnes qui interviennent directement ou indirectement dans les écoles afin qu’ensemble, nous puissions prendre en main le destin démocratique de l’éducation et du pays, » a-t-il ajouté.

En savoir plus : CNTE