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Internationale de l'Education
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Cambodge: dirigeant syndical libéré

Publié 24 janvier 2014 Mis à jour 27 janvier 2014

L'IE a appris avec soulagement que M. Rong Chhun, Président de la Cambodia Independent Teachers’ Association (CITA) et de la Cambodian Confederation of Unions (CCU), avait été relâché quelques heures après son arrestation, le 21 janvier dernier.

Le 21 janvier à 9h30, Rong Chhun et dix autres activistes ont été arrêté(e)s devant l'ambassade américaine de Phnom Penh alors qu'ils s'apprêtaient à remettre une pétition appelant les Etats-Unis à intervenir en vue de libérer les travailleurs/euses et autres activist(e)s des droits humains qui avaient été appréhendé(e)s au début du mois lors d'une intervention policière. Rong Chhun et ses camarades avaient été transférés au commissariat de police, avant d'être finalement relâchés vers 14 heures.

Le 14 janvier, Rong Chhun avait déjà été appelé à comparaître devant le tribunal municipal de Phnom Penh afin de répondre aux questions concernant la grève et la manifestation organisées en faveur d'une augmentation du salaire minimum par les travailleurs/euses du textile. Même si le tribunal l'a relâché, il fait toujours l'objet d'une enquête.

Violations répétées des droits des travailleurs/euses

Dans une lettre envoyée aux autorités cambodgiennes, l'IE a fermement condamné l'arrestation du Président de la CITA, ainsi que les incessantes violations des droits des travailleurs/euses au Cambodge. Ce nouvel événement inquiétant vient s'ajouter aux nombreux cas de harcèlement dont sont constamment victimes les dirigeants et membres de la CITA. Il témoigne du manque de respect du gouvernement cambodgien envers les droits des enseignant(e)s garantis par les normes internationales du travail et défendus dans la recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant.

En juin 2013, la Commission de l'application des normes de l'Organisation internationale du travail (OIT) avait une nouvelle fois braqué les projecteurs sur le Cambodge pour son non-respect des normes internationales du travail, et plus particulièrement de la Convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Dans ses conclusions, la Commission a « pris note avec préoccupation des allégations de violence, de menaces et d’intimidation continuelles à l’égard de dirigeants et de membres syndicaux. Rappelant que la liberté syndicale des travailleurs et des employeurs ne peut être exercée que dans un climat exempt de toute forme de violence ou de pression, la Commission a instamment prié le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l’impunité concernant les actes de violence à l’encontre de syndicalistes». Elle a également demandé au gouvernement de prendre d'autres mesures pour garantir le droit à la liberté syndicale aux travailleurs/euses des services publics.

L’IE continuera de suivre avec attention la situation des droits des enseignant(e)s au Cambodge.